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Thierry Solère a reçu une lettre d'exclusion du parti Les Républicains

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Initiateur du groupe des constructifs LR-UDI à l'Assemblée nationale, Thierry Solère indique, dans un entretien au Parisien Dimanche, qu'il a reçu par courrier sa convocation d'exclusion du parti Les Républicains.

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C'est la grande lessive au parti Les Républicains. Après les échecs de la présidentielle et des législatives, le parti de droite a vu bon nombre de ses membres voler vers d'autres horizons, entre ceux qui ont intégré le gouvernement formé par le Premier ministre, Édouard Philippe, lui-même membre de LR, ou les députés qui ont pris leurs distances avec les Républicains "historiques" pour intégrer un groupe dit de "constructifs", avec des membres de l'UDI, qui ne veulent pas être dans une opposition systématique aux mesures proposées par le gouvernement.

Ce dimanche, dans un entretien accordé au Parisien, Thierry Solère, à l'origine de la formation de ce groupe parlementaire de députés constructifs, indique avoir reçu par courrier sa convocation d'exclusion du parti, ajoutant qu'il n'est pas le seul dans ce cas.

"J'ai reçu ma convocation d'exclusion par courrier, comme Édouard Philippe, Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics), Franck Riester (député) et Sébastien Lecornu (secrétaire d'État)", a annoncé Thierry Solère.

"Je ne sais pas si je m'y rendrai, a-t-il ajouté. On me reproche quoi ? D'avoir fait un groupe parlementaire distinct des Républicains ? Si c'est cela, je dis à messieurs Accoyer, Wauquiez et Ciotti qu'ils étaient tous les trois membres du groupe R-UMP, qui avait scindé un temps le groupe UMP à l'Assemblée nationale lors de la précédente législature. Ils n'ont pas été exclus pour autant à l'époque."

Le parti Les Républicains tient ce lundi un bureau politique où il sera notamment question de l'exclusion des députés "constructifs".

"Je ne me reconnais pas dans ce vieux monde politique qui classe les élus comme des machines à voter, qui votent toujours pour tout ou toujours contre tout, a dénoncé Thierry Solère. Je ne me sens donc ni dans la majorité, ni dans l'opposition. Seulement un homme de droite qui veut en finir avec les postures partisanes et qui ne donne pas pour autant un chèque en blanc au gouvernement."

En plus de la formation d'un nouveau groupe parlementaire, Thierry Solère avait également créé des remous au sein de sa famille politique en posant sa candidature pour la questure de l'Assemblée nationale, un poste prisé par Les Républicains dits "historiques" : "J'ai proposé ma candidature pour que cette questure soit ouverte à l'ensemble des groupes minoritaires de l'Assemblée nationale et pas seulement confisquée par un seul groupe, celui de LR. Où est le problème ?"

Alors que le Parti socialiste a fait un pas vers une nouvelle direction collégiale, samedi, c'est donc au tour des Républicains de se lancer dans une grande opération de clarification. SI les socialistes Benoît Hamon et Manuel Valls ont fait le choix d'eux-mêmes quitter leur parti, elle semble partie pour être plus douloureuse à droite.

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