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"Elisabeth Borne n'a aucune raison de demander la confiance", estime Eric Woerth

Par La Rédaction

Demander la confiance du Parlement permettrait à "l'opposition de se coaliser" selon Eric Woerth. Le député Renaissance de l'Oise et questeur de l'Assemblée Nationale était l'invité du “petit déjeuner politique” sur Sud Radio.

Éric Woerth retraites
Éric Woerth, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 31 mai, dans “L’invité politique”.

Remaniement du gouvernement, projet de loi sur le pouvoir d'achat, discours de politique général d'Elisabeth Borne, main tendue pour une coalition, nouvelle configuration à l'Assemblée nationale : Eric Woerth a répondu aux questions de Patrick Roger.

 

"On pouvait se mettre d'accord sur quelques réformes à réaliser et former une coalition"

Le nouveau gouvernement a été présenté, lundi 4 juillet. 41 ministres et secrétaires d'Etat avec "des personnalités assez nouvelles", se félicite Eric Woerth, qui note la présence de membres de la société civile comme le médecin urgentiste François Braun, nommé au ministère de la Santé, ou l'ancien directeur général de la Croix Rouge, Jean-Christophe Combe, nouveau ministre des Solidarités. "C'est un gouvernement avec une parité et des gens compétents", espère l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy qui attend surtout des résultats. "On juge sur place et sur pièce", précise-t-il.

Si une coalition gouvernementale avait été suggérée dans le camp présidentiel, "cette main tendue n'a pas été prise", déplore le transfuge des Républicains. Le projet sur lequel le président de la République a été élu "n'était guère éloigné d'autres projets", souligne Eric Woerth qui évoque son ancienne famille politique Les Républicains mais aussi certains membres du Parti socialiste. "On pouvait se mettre d'accord sur quelques réformes à réaliser et former une coalition", regrette-t-il, avec "des partis de gouvernement qui ont déjà gouverné et montré que ce sont des gens responsables". Dépourvue de majorité absolue, le parti présidentiel doit "avancer et obtenir des majorités textes par textes".

 

"La ligne rouge c'est la dénaturation des textes"

Parmi les projets de loi qui seront prochainement soumis au vote des députés, celui concernant le pouvoir d'achat. "Le gouvernement doit être toujours en initiative", préconise le questeur à l'Assemblée nationale. "Sans doute qu'au cours de la discussion parlementaire, des députés vont indiquer être prêts à voter ce texte dans son ensemble ou en rectifiant, modifiant ou ajoutant quelques lignes", espère-t-il. Selon lui, "la ligne rouge c'est la dénaturation des textes ou l'augmentation des dépenses publics par rapport à ce qui est prévu", indique Eric Woerth pour qui "chacun est mis devant ses responsabilités" pour adopter des textes "raisonnables et efficaces" notamment pour les Français qui sont le plus exposés à l'inflation.

Elisabeth Borne doit tenir son discours de politique général, mercredi 6 juillet mais ne sollicitera pas la confiance du Parlement. "C'est un grand pragmatisme", commente le député de l'Oise. Le camp présidentiel n'ayant qu'une majorité relative, "si l'opposition s'agrège, elle a la majorité absolue", souligne-t-il. Le vote de confiance n'est pas obligatoire, "il n'y a donc aucune raison de la demander et de voir l'opposition se coaliser", explique l'ancien ministre. Le Premier ministre est attendu sur les prochaines réformes. "Je veux savoir ce que le gouvernement veut faire dans l'année et demie qui vient", lance Eric Woerth qui attend "un rythme, un calendrier".

"Il faut mettre en œuvre un programme de réforme solide, pour que la France entre dans le XXIe siècle", encourage le questeur de l'Assemblée nationale qui veut "plus d'intégration européenne, des entreprises plus innovantes, aller plus loin dans la productivité du travail, l'accélération écologique". "Ce qui est important c'est la qualité des textes : moins de texte, plus de qualité, des réformes plus approfondies, des résultats visibles à court terme, des objectifs à moyen terme", conclut-il.

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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