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CNR : "J'irai mais je suis dubitatif !" annonce François Sauvadet

Emmanuel Macron a-t-il la confiance des élus ? François Sauvadet, président de l'Assemblée des départements de France et président de la Côte-d’Or, était l'invité du “petit déjeuner politique” sur Sud Radio.

CNR
François Sauvadet, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 7 septembre, dans "le petit déjeuner politique".

Conseil national de la refondation (CNR), explosion des factures d'énergie, état des caisses des collectivités locales : François Sauvadet a répondu aux questions de Patrick Roger.

CNR : "J'irai mais je suis dubitatif !" annonce François Sauvadet

Emmanuel Macron lancera le Conseil national de la refondation vendredi 8 septembre. Après avoir annoncé la semaine dernière que les collectivités territoriales n'iraient pas, les principales associations d'élus ont changé d'avis. "On n'a pas hésité, on a été clairs ! se défend François Sauvadet. On est face à des défis considérables, les prix de l'énergie qui explosent, des problématiques d'existence d'entreprises, devant lesquels il faut répondre ensemble. Il faut se mobiliser tous. Depuis le début j'ai dit que ce CNR qui vise à rechercher un consensus sur les grands sujets n'était pas le bon périmètre pour exprimer les moyens de faire face au quotidien que vivent beaucoup de Français".

"On représente 103 départements. Ça faisait un an que je n'ai pas eu de contacts avec le président, ce n'est pas normal ! On lui a dit 'si vous nous recevez régulièrement et qu'on fixe le cap ensemble que nous souhaitons pour le pays, on participera au CNR". "Le président de la République nous a reçus et nous a dit qu'on se verrait au moins deux fois par an explique François Sauvadet. Au prochain rendez-vous on devrait parler de la décentralisation. J'irai dire ce que je pense dans cette enceinte. Le président a choisi cette méthode, il m'invite au nom des départements de france. J'irai, mais je suis dubitatif !" assure le président de la Côte-d’Or.

 

"Je vais demander à tous les collèges de mon département de chauffer à 19 degrés"

"On est en première ligne sur les solidarités humaines et territoriales rappelle le président de l'Assemblée des départements de France. Évidemment qu'il faut qu'on se mobilise tous ! Nous avons des compétences et des responsabilités. Les départements sont en première ligne pour les mega feux de cet été, nos dépenses sociales explosent et nous n'avons plus de marge de manoeuvre". "On n'a pas attendu cette crise dans nos collèges, dans nos bâtiments, dans l'aide qu'on apporte aux communes pour avoir une démarche de préservation et d'économies d'énergie. Mais il faut accélérer le mouvement car on est face à une crise".

"Il faut respecter les consignes. Je vais demander à tous les collèges de mon département de chauffer à 19 degrés". "On sort d'une période où on a rajouté des charges à des charges. C'était légitime mais maintenant, quels moyens on nous donne pour les injonctions qu'on nous fixe ? Les départements sont en première ligne pour le financement. Si on n'a pas les ressources en face, ça va coincer et c'est en train de coincer. On ne peut pas nous engager à faire des dépenses supplémentaires et nous laisser seuls face aux conséquences de cette dépense. Certains départements ne peuvent plus faire face aujourd'hui. Il faut mettre à plat la fiscalité".

 

RSA : "Droits et devoirs doivent être liés"

Le gouvernement souhaite tester le versement automatique du RSA, dont les départements ont la charge. "On ne peut pas distinguer les droits et les devoirs estime François Sauvadet. Si vous faites un versement automatique qui n'est pas assorti d'une démarche pour sortir du RSA et aller vers l'emploi, les gens resteront au RSA !" "Je ne suis pas pour le caractère automatique du RSA, droits et devoirs doivent être liés insiste-t-il. Il faut accompagner les personnes pour aller vers le chemin de l'emploi". "J'espère que l'expérimentation montrera que ce que nous disons est vrai. Il m'arrive de supprimer le RSA de personnes qui ne respectent pas leur engagement de sortir de leur situation".

Pour autant, le président de l'Assemblée des départements de France indique qu'il n'y aura pas de bras de fer sur ce sujet avec le gouvernement. "Il faut changer de rhétorique, gagner la bataille de France. Elle ne se gagnera pas avec un gouvernement qui regarderait d'en haut les maires et collectivités. Emmanuel Macron a regardé de haut, la confrontation avec réalité des faits le conduit à regarder, considérer que nous sommes des acteurs de l'avenir du pays".

 

 

 

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