Le week-end prochain, Arnaud Montebourg fait sa rentrée en organisant sa traditionnelle Fête de la Rose à Frangy-en-Bresse, au cours de laquelle il recevra notamment l'ancien ministre des Finances grec Yannis Varoufakis. "Une provocation" a estimé notamment Thierry Mandon. Au PS, en effet, on a du mal à digérer les attaques régulières de l'ancien ministre du Redressement productif.Pour autant, la rupture n'est pas consommée. S'il "regrette" l'attitude d'Arnaud Montebourg, Jean-Christophe Cambadélis, dans en entretien à Paris Match, confie qu'il souhaiterait le voir rentrer dans le rang : "Il y a parfois, dans l'attitude de cet homme de grand talent, un grand n'importe quoi ! Je pense qu'il a autre chose à faire que de poursuivre de sa colère le président de la République et le Premier ministre". Le Premier secrétaire du Parti socialiste précise même qu'Arnaud Montebourg "s'est démené pour installer Manuel Valls à la tête du Gouvernement". "On lui doit un peu François Hollande et un peu Manuel Valls", a-t-il ajouté.Autant de raisons qui le laissent espérer un retour au bercail. "Il doit rester à bord. Il est en train de gâcher son talent. Il n'y a pas d'avenir à être le turlupin de la gauche. Nous avons besoin de lui dans le combat contre le bloc réactionnaire et pour la réussite du Gouvernement Valls. Je lui tends la main", a assuré Jean-Christophe Cambadélis.Une main tendue qui a toutefois des chances de rester sans suite. Dans des propos rapportés par l'AFP ce mercredi même, Arnaud Monteburg a réitéré ses attaques contre la politique gouvernementale, qu'il juge inefficace : "Ma position, non seulement je ne la regrette pas, mais un an après, les prédictions qui avaient été formulées par mon équipe, moi-même, de nombreux économistes, des prix Nobel, d'autres gouvernements, sont vérifiées. Ca ne marche pas. Malheureusement pour notre pays et pour l'Union européenne. J'aurais voulu avoir tort !"
Cambadélis : "Montebourg n'a pas d'avenir à être le turlupin à gauche"
Par Jérémy Jeantet
Le premier secrétaire du Parti socialiste, dans une interview à Paris-Match, tends clairement la main à Arnaud Montebourg, qu'il estime être "en train de gâcher son talent".
