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Affaire Ferrand: Jacques Mézard veut "qu'on laisse la justice faire son travail"

Par Jérémy Jeantet

Le ministre de l'Agriculture était l'invité de Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat. Il a appelé au respect de la présomption d'innocence concernant Richard Ferrand et présenté ses priorités pour les agriculteurs.

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"Faire confiance à la justice." C'est le mot d'ordre de Jacques Mézard, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, concernant la situation délicate de son collègue du gouvernement, Richard Ferrand, pris dans la tourmente depuis les révélations du Canard Enchaîné la semaine dernière.

"Le Premier ministre a fait une déclaration pleine de sagesse, a poursuivi le ministre sur le plateau de Territoires d'Infos, sur Sud Radio et Public Sénat. S'il y a une mise en examen, un ministre doit démissionner immédiatement. Pour le reste, il y a une justice, qu'elle fasse son travail."

Le ministre de l'Agriculture a également présenté ses priorités à la tête de son ministère. Parmi elles, le paiement des aides de la Politique Agricole Commune : "C’est une priorité d’accélérer les choses. Quand le paiement prend les retards qu'on a constaté, je comprends parfaitement que les exploitants agricoles ne soient pas contents. J'ai donné pour instruction formelle à l'administration que nous avancions sur ce dossier dans les jours qui viennent. J'ai convoqué les structures de paiement pour s'explique et pour que nous prenions les mesures adéquates, parce que cette situation n'est pas normale."

Autre point sensible et très attendu de son action, la question de la fixation des prix : "Nous avons convenu, lors de l'établissement du programme, de faire de la question du prix payé une priorité dans les états généraux de l'alimentation, dont j'ai la charge et qui vont être lancés au cours des prochaines semaines. Mais je ne pense pas que nous puissions conclure avant septembre, octobre. Ces états généraux serviront à avancer, j'espère de manière positive, sur la question du prix payé. C'est un débat qui remonte à de nombreuses années, mais on n'y est jamais arrivé. Moi, je ne vais pas me lancer dans ce dossier avec la volonté de ne pas aboutir. C'est un engagement formel vis-à-vis des agriculteurs du président de la République. Je vais faire le maximum pour que nous arrivions à faire évoluer les choses."

Interrogé sur sa position concernant le glyphosate, substance active du Roundup, dont beaucoup d'écologistes demandent l'interdiction, Jacques Mézard n'a pas souhaité prendre de position arrêtée pour le moment : "Sur toutes ces questions, je suis convaincu qu'il faut avoir une approche technique. Je fais confiance à la Science. Au Sénat, j'ai été amené à voter un certain nombre de textes, pour ou contre. Sur les néo-nicotinoïdes, j'ai suivi l'avis de l'administration et du Gouvernement. Sur les perturbateurs endocriniens, j'ai voté sans état d'âme la proposition de loi des écologistes. Il faut tenir compte de l'avis des experts. Sur le glyphosate, j'ai demandé à l'administration de me fournir l'état technique et scientifique, pour que je puisse prendre une position en toute connaissance de cause. Je ne veux pas de position idéologique, ni dans un sens ni dans l'autre."

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