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Vincent Gilles : "Les policiers belges sont attentifs, sans être paranoïaques"

Par Benjamin Jeanjean

Président du SLFP Police (syndicat majoritaire chez les policiers belges), Vincent Gilles était l’invité du 18h Sud Radio ce mardi pour revenir sur l’attaque terroriste de Liège, qui a causé la mort de quatre personnes, dont deux policières.

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La ville de Liège en deuil. Ce mardi, un homme bénéficiant d’une permission de sortie de prison a assassiné deux policières et un jeune étudiant de 22 ans dans la cité belge, plongeant tout un pays dans l’émotion. Alors que les deux policières ont vraisemblablement été poignardées par derrière avant de se faire prendre leur arme de service par l’assaillant, Vincent Gilles, président du SLFP Police (syndicat majoritaire chez les policiers belges), revient pour Sud Radio sur ce drame ressenti dans tout le monde policer.

"Il s’agissait d’agents de police, selon leur grade dans la police belge. Leur rôle est d’assurer la fluidité du trafic dans les grandes villes, par exemple de veiller à la sécurisation des alentours des écoles, etc. De ce que j’apprends par diverses informations, elles auraient été attaquées par derrière. On peut malheureusement parfaitement imaginer qu’un seul coup était létal, ce qui suggérerait qu’elles n’étaient plus en état de conscience, peut-être déjà mortes, pour pouvoir empêcher l’enlèvement de la sécurité du pistolet Holster", explique-t-il avant d’évoquer le contexte sécuritaire en Belgique, pays déjà frappé par le terrorisme ces dernières années.

"C’est la cinquième fois depuis ces quatre dernières années. Dire que nous nous sentons particulièrement en danger n’est pas tout à fait la réalité. En 2015-2016, juste après les événements de Charlie Hebdo, nous avons procédé à Verviers à un assaut sur une cellule jihadiste qui s’est d’ailleurs quasiment entièrement suicidé. À l’époque, nous avions vraiment été l’objet de menaces de mort en tant que policiers représentant la Belgique. Mais depuis, les choses s’étaient un peu estompées, à tel point que le gouvernement a décidé il y a quelques mois de diminuer le niveau de la menace pour la population et les secteur policier. Peut-être que dans la tête de certains collègues, une sorte de routine s’est installée, les mettant un peu plus en danger qu’à la normale. Dans leur grande majorité, les policiers ne se sentent pas en danger mais sont attentifs à leur sécurité. Ils sont attentifs, sans pour autant être paranoïaques", assure-t-il.

Réécoutez en podcast toute l’interview de Vincent Gilles dans le 18h Sud Radio

 

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