Alors que le Venezuela entame son deuxième mois de protestations, de nouveaux incidents ont éclaté ce jeudi dans la capitale Caracas, entre les forces de l'ordre et des étudiants qui manifestaient contre le président Nicolas Maduro.
"Nous sommes des étudiants, pas des terroristes !"
Parti de l'Université centrale du Venezuela (UCV), principal établissement d'enseignement supérieur du pays, un cortège de manifestants a été immédiatement bloqué, à sa sortie du campus, par la garde nationale qui a tenté de disperser le mouvement en utilisant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Certains jeunes ont répondu par des jets de pierres et des cocktails molotof, pendant que d'autres scandaient des slogans tels que "Nous sommes des étudiants, pas des terroristes !".
D'autres rassemblements ont également eu lieu dans divers centres universitaires aux quatre coins du pays, preuve que la fronde anti-Maduro ne faiblit pas.
35 morts en un mois
Après plus d'un mois de tensions et de protestations à l'initiative des mouvements étudiants et des leaders de l'opposition, lesquels réclament le départ de celui qui a succédé à Hugo Chavez, déjà 35 personnes ont trouvé la mort et 717 autres ont été blessées en marge des manifestations, selon le dernier bilan du parquet.
Dernière victime en date, José Lopez Manjares, un des leaders de la contestation étudiante. Âgé de 33 ans, ce dernier a été abattu dans le nord du pays, alors qu'il sortait d'une assemblée générale organisée dans les locaux de son université. Selon le ministère public, un individu non-identifié, qui venait également de participer à la réunion, s'est approché de la victime avant de lui "tirer dessus à plusieurs reprises", puis de prendre la fuite à moto.