L’aide internationale s’organise pour venir en aide au Liban deux jours après les deux explosions. Les aides arrivent du monde entier, une cinquantaine de sapeurs-pompiers français sont arrivés sur place. On parle également d’une délégation d’urgentistes.
Un poste sanitaire mobile
"Je souhaite en faire partie. Avec d’autres collègues, je suis occupé à chercher les personnels pour cette délégation, explique Youri Yordanov, maître de conférences des universités franco-libanais, urgentiste à l'hôpital Saint-Antoine à Paris. Ce qui est très important pour l’aide au Liban, ce n’est pas uniquement les hommes, les moyens humains. On commence déjà à voir comme information que ce qui manque, c’est du matériel. Avec cette délégation, il y aura surtout un PSM, poste sanitaire mobile, que l’on a dans les grands Samu pour prendre en charge 500 victimes et patients graves. On y trouve des respirateurs, des seringues électriques, des médicaments, de quoi faire des bandages…"
Les médicaments manquent sur place ? " On n'est pas encore dans cette situation. Ils commencent à manquer du matériel opératoire et de protection. il ne faut pas oublier que l’explosion n’a pas fait disparaître le coronavirus. Il y a au Liban la première vague que nous avons connue en France. Les hôpitaux libanais doivent faire face à ces deux menaces. L’inflation du pays a fait que les fournisseurs n’ont pas pu acheter les quantités suffisantes à l’étranger. Ils ne pouvaient pas payer les fournisseurs."
Faire un don à la Croix Rouge libanaise
Quid des stocks disponibles dans la capitale libanaise ? "Les seuls stocks qu’ils avaient étaient sur le port et ont été volatilisés. Le stock des médicaments se trouvait à la Quarantaine, en face du port, il est probable que ce stock ait été atteint. On risque demain ou après demain d’arriver à une pénurie de médicaments." Que peut apporter la délégation française ? "L’expertise des sapeurs pompiers et urgentistes est essentielle. Les sapeurs-pompiers sont reconnus internationalement pour leur expertise de recherche et de sauvetage en milieu urbain. Hormis faire du soin, les urgentistes savent comment s’organiser. La médecine de catastrophe fait partie de la médecine d’urgence. On va aussi réfléchir avec nos collègues libanais à comment organiser la réponse sanitaire à ce genre de situation."
Youri Yordanov est encore sous le choc de cette explosion. Sur place, "le premier réflexe est de se dire "c’est la guerre", de prendre de l’eau, un passeport, des dollars et d’aller dans un abri. Ce n’était pas la guerre mais c’était probablement pire." Comment aider ? "Le plus simple est de se tourner vers La Croix Rouge libanaise, la Lebanese Red Cross, qui a un rôle majeur dans l’aide aux populations et en médecine pré-hospitalière. Ils sont extrêmement mobilisés. Ils ont un appel aux dons permanent sur leur site Internet."
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