Repris la veille par les insurgés, le désormais ex-bastion jihadiste d'Al-Bab (Syrie) a été ce vendredi le théâtre d'un attentat suicide sanglant, dans lequel 42 personnes - en majorité des rebelles syriens - ont trouvé la mort. Encore provisoire, le bilan fait également état d'une dizaine de blessés dont certains avec un pronostic vital engagé.
Coïncidence ou pas, on a appris dans le même temps qu'un modus operandi similaire avait été utilisé par un commando jihadiste ayant pris d'assaut un poste frontalier dans l'Irak voisin, près de la Jordanie. Attaque qui aurait coûté la vie à 15 gardes-frontières irakiens.
Si l'on en croit l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), l'attentat d'Al-Bab a été perpétré par un kamikaze qui a fait exploser sa voiture piégée à 8km au nord-est de la ville dans la localité de Sousianne, où étaient installés les quartiers généraux de l'armée rebelle.
Avant sa chute, Al-Bab (et sa périphérie) demeurait l'unique poche de résistance des combattants de l'Etat islamique dans la région d'Alep, et subissait depuis 3 semaines le siège de l'armée turque et des rebelles syriens, d'un côté, ainsi que celui de l'Armée du régime de Bachar al-Assad, de l'autre.
La prise de la ville et cet attentat interviennent alors que se réunissent actuellement à Genève les délégations représentant le régime et les rebelles, pour tenter de trouver une issue à la guerre civile qui déchire le pays depuis six ans.