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Royaume-Uni : "Même les collègues de Boris Johnson en avaient marre"

Jérémy Stubbs, Directeur adjoint de la rédaction du magazine Causeur, Essayiste et Président de la section française du Parti conservateur britannique, explique la démission de Boris Johnson dans le "Sud Radio vous explique"

Johnson
Jérémy Stubbs, interviewé par Cécile de Minibus et Philippe David dans le "Sud Radio vous explique"

"Ce départ est assez long puisque Boris Johnson a indiqué qu’il allait céder sa position mais il n’est pas encore parti du numéro 10 Downing Street. En totalisant les ministres, les sous-secrétaires d'État et les chefs de cabinet, ils sont 59 à avoir démissionné avant que Johnson ne cède. Il faut dire que c’est énorme, c’est du jamais vu", indique Jérémy Stubbs.

"Un scandale de plus, c'est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Dans tous ces scandales, le problème c’est que l'honnêteté du Premier ministre était mise en cause", explique l’essayiste. "Dans le dernier scandale, cette mise en cause était encore plus probante que par le passé. Il faut dire qu’à la fois le public mais aussi les collègues de Boris Johnson en avaient marre".

 

Boris Johnson a reconnu le "déplaisir" de ses députés

"Au Royaume-Uni, c’est totalement différent qu’en France, la constitution Britannique est écrite mais pas dans un seul document comme en France. Elle est écrite dans tout un ensemble de documents. Il y a une partie qui n'est pas écrite du tout", raconte le Président de la section française du Parti conservateur britannique. "La partie qui n’est pas écrite inclut le choix du Premier ministre".

"C’est une convention que le chef du parti ou la chef de la coalition avec la majorité à la chambre des communes, devient le Premier ministre. La révolte qui fait partir Boris Johnson, c’est une révolte surtout de ses propres députés, qui ont dit qu’il n’était plus leur chef. Il a reconnu leur déplaisir mais maintenant, il faut trouver un successeur, un nouveau chef de parti qui sera d’office chef du gouvernement".

 

"Il se peut (...) que ce soit quelqu’un d’un peu plus indulgent par rapport à l’Europe"

"On a plein de noms, on a pléthore de noms, le problème va être de faire le tri et d’en sélectionner un pour succéder à Boris Johnson. Cela peut prendre jusqu’au mois de septembre. On a déjà eu deux femmes et une cheffe d’Etat. Il y a déjà une femme qui s’est déclarée candidate. Il y en aura au moins deux autres", juge-t-il.

"Des élections anticipées sont concevables mais le parti a résisté à cette tentation. Ce sont bien sûr les travaillistes qui appellent à des élections mais c’est normal. C’est leur job en quelque sorte de faire ça. Il se peut, cela dépend de la personne en question, que ce soit quelqu’un d’un peu plus indulgent par rapport à l’Europe", indique Jérémy Stubbs.

 

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