Reportage Sud Radio de Christine Bouillot
"Congratulations, Mister President", grésille l’ordinateur de John Dahlburg, qui suit cette cérémonie derrière son écran: "L'ère Biden a commencée, l'ère Trump est terminée", se réjouit-il. Les 600 adhérents du Parti démocrate américain habitant le sud-ouest de la France s'étaient donné rendez-vous en visio, via Zoom, pour suivre cette cérémonie. Un soulagement pour eux tous:
"Il y a deux semaines à peine, le Capitole où se déroulent ces évènements était la cible de l'assaut des fidèles du président Trump... Néanmoins, aujourd'hui Biden devient le 46e président des États-Unis !"

Le président Biden a prêté serment sur une Bible tenue par la Première dame Jill Biden, en compagnie du chef de la Cour suprême John Roberts. (Brendan SMIALOWSKI / AFP)
Espoir de réconciliation
Pour ces démocrates vivant en France depuis des années, Joe Biden a devant lui un immense chantier, "d'après moi il était le meilleur candidat possible". Son discours a également rassuré Gina Granelli, professeur d'anglais dans un lycée toulousain: "Je pense que, dans son discours, il a touché tous les points essentiels: quelqu'un qui cherche à unir les gens. C'est un nouveau départ, on espère que ça sera le pays qu'on aime, qu'on connaît, qu'on reconnaît. Le chantier est important !" Pas d' effusion de joie ni de triomphalisme… Ces démocrates espèrent que leur pays va savoir penser ses plaies.

Un feu d'artifice a marqué le début de la présidence Biden dans le ciel de la Maison-Blanche. (Patrick T. FALLON / AFP)
Les violences du Capitole encore dans tous les esprits
Pour John Dahlburg, cette cérémonie d’investiture a été le moyen de revenir aux fondamentaux de la démocratie américaine: "Peut-être n'était-on pas conscients de la fragilité de la démocratie. La tentative de prise d'assaut du Capitole a mobilisé les gens: peut-être Biden aurait-il commencé avec moins de supporters sans cette tentative d'insurrection."

Dès son premier jour à la Maison-Blanche, le président Biden a pris une série de décrets sur l'environnement, les expulsions locatives d'habitants précarisés par la crise sanitaire, l'immigration, l'obligation de porter un masque dans les bâtiments fédéraux... (Jim WATSON / AFP)