S’il est sur le reculoir dans sa capitale irakienne de Mossoul, l’État Islamique n’en reste pas moins actif sur le plan des attentats commis un peu partout dans le monde. L’organisation terroriste a en effet revendiqué ce mercredi 8 mars une attaque perpétrée contre le plus grand hôpital militaire d'Afghanistan à Kaboul (400 lits). "Des infiltrés de l'État Islamique ont attaqué l'hôpital militaire de Kaboul", a affirmé le groupe sur la messagerie cryptée Telegram. Selon le ministère de la Défense, "tous les patients avaient été évacués" ou au moins mis à l'abri trois heures après le début de l'opération qui a fait trente morts et des dizaines de blessés selon un bilan provisoire du ministère de la Santé (qui ne prend en compte que les personnes évacuées). "Malheureusement, plus de 30 personnes été tuées et une cinquantaine blessées dans l'attaque d'aujourd'hui, dont la plupart étaient des patients, des médecins et des infirmiers ainsi que quatre assaillants", a précisé le général Daud Waziri, porte-parole du ministère.
Des terroristes déguisés en médecins ouvrent le feu dans l’hôpital
"L'hôpital Sardar Daud Khan est attaqué, nous savons que plusieurs assaillants déguisés en personnels médicaux sont entrés à l'intérieur armés de (fusils d'assaut) AK-47 et de grenades", avait annoncé ce dernier dans la matinée, peu après le début de l’attaque enclenché vers 9h. "J'étais au troisième étage : des attaquants vêtus de blouse blanche médicale ont réussi à se frayer un chemin depuis l'arrière. Quand les tirs ont commencé j'ai couru dans les couloirs, c'était la panique parmi le personnel et les visiteurs. J'en ai vu plusieurs tomber. Ils tiraient sur tout ce qui bougeait. Je me suis réfugié en réanimation et quand j'ai vu qu'il n'y avait pas d'autre issue j'ai sauté par la fenêtre", a raconté à l’AFP un médecin de l’hôpital, précisant s'être brisé la jambe en tombant.
L'attaque s'est terminée après six heures d'échanges de tirs. Tous les assaillants ont été tués selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sediq Sediqqi.
(Avec AFP)