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Cyberattaque : des milliers d'ordinateurs infectés dans le monde et en France 

Par Benjamin Rieth avec AFP

Démarrée mardi soir en Ukraine et en Russie, la cyberattaque au ransomware touche désormais des milliers d’ordinateurs à travers le monde.

pédocriminels
Les pédocriminels rôdent sur le Net, entre jeux vidéo et réseaux sociaux.

Un mois et demi après WannaCry, qui avait touché des centaines de milliers d’ordinateurs à travers le monde, une nouvelle cyberattaque se propage depuis mardi à travers le monde. Selon l'entreprise de cybersécurité Kaspersky Labs, plus de 2 000 utilisateurs ont été touchés, pour l'essentiel en Ukraine et en Russie avec des aéroports concernés et le site de la centrale nucléaire de Tchernobyl, mais aussi en Europe et aux États-Unis. "Cela semble être une attaque complexe, qui utilise plusieurs vecteurs afin de se propager au moins au sein des réseaux des entreprises visées", a détaillé la société. Le virus bloque ensuite les ordinateurs en chiffrant les données jusqu’au paiement d’une rançon de 300 dollars en monnaie virtuelle. 

Plusieurs entreprises françaises touchées

En France, le spécialiste français des matériaux de construction Saint-Gobain a été une des premières entreprises touchées. Son système de courriels a notamment dû être suspendus tandis que ses sites web ont été inaccessibles pendant quelques heures. Également touchée, la banque BNP Paribas a déclaré que des "mesures nécessaires ont été prises pour circonscrire rapidement cette attaque", sans donner d’indications sur le niveau de dommages subis. Le distributeur Auchan et la SNCF ont eux aussi déclaré avoir été infectés sans conséquences.

Plus généralement, à travers le monde, l’attaque a affecté les travaux de géants de nombreux secteurs: le pétrolier russe Rosneft, le transporteur maritime danois Maersk, le laboratoire pharmaceutique américain Merck, le publicitaire britannique WPP, le groupe allemand Beiersdorf, fabricant de la crème Nivea...En Asie, le plus grand port à conteneurs d'Inde, celui de Bombay, a prévenu que les conteneurs risquaient de s'accumuler en raison des pannes subies par le terminal local de Maersk.

Le 12 mai dernier, "Wannacry" avait affecté des centaines de milliers d'ordinateurs dans le monde, paralysant notamment les services de santé britanniques et des usines du constructeur automobile français Renault. Ses auteurs réclamaient également une rançon pour débloquer les appareils. L'éditeur américain d'antivirus Symantec avait mis en cause le groupe de pirates informatiques Lazarus, soupçonné d'avoir partie liée avec la Corée du Nord

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