Lorsque l’on a le coq comme emblème, il va de soi de consommer des œufs. Depuis trois ans, la consommation d’œufs des Français s’accélère de plus de 5% chaque année. Si cette hausse de la consommation peut s’interpréter par un contexte de fragilisation du pouvoir d’achat des Français, elle n’explique pas totalement l’absence des œufs dans les rayons des supermarchés.
De l’autre côté de l’Atlantique, le phénomène était déjà survenu. En début d’année, les Américains ont fait face à une “eggflation”, une flambée des tarifs des œufs, en raison d’une pénurie durable. Si la France était épargnée, il semble aujourd’hui que l’Hexagone commence à être impacté.
"Ce n’est pas près de s’arranger"
Dans un communiqué publié sur LinkedIn et repéré par nos confrères Les Échos, le directeur d’Insight Consommateur du cabinet NielsenIQ alerte sur l’absence des œufs dans les grandes surfaces : “Le rayon des œufs en grandes surfaces reste régulièrement vide et ce n’est pas près de s’arranger.”
. @ymsbymsb, président du CNPO, le Comité national pour la promotion de l’œuf :"On a besoin de 15,7 milliards d'œufs par an pour satisfaire les besoins des Français" #LaVéritéEnFacehttps://t.co/kvfYmsQp60 pic.twitter.com/j3YN81TbrD
— Sud Radio (@SudRadio) November 11, 2025
Retour à la normale pas avant 2027
En effet, le taux de rupture des œufs a fortement progressé depuis un an, atteignant 13,3 % en moyenne depuis le début de l’année. Dans les hypermarchés, le chiffre monte même jusqu’à 15,3 % et 11,8 % dans les supermarchés. Une hausse de 7,7 points par rapport à 2024.
Toujours dans son message sur LinkedIn, David Lecomte continue son explication : “Trouver des œufs en magasin devient de plus en plus difficile. En absolu, c’est énorme. On estime en effet qu’un taux de rupture normal et acceptable est de l’ordre de 2 %”, explique-t-il. “Au-delà de l’amplitude de ce taux de rupture, c’est sa longueur qui est remarquable. Il dépasse allègrement les 12 %.”
Cependant, si des tensions d’approvisionnement et des ruptures de rayons existent, il est faux de dire qu’une pénurie a bien lieu. D’ailleurs, malgré les problèmes rencontrés, la filière se veut rassurante et réfute le terme de “pénurie”, parlant plutôt de “tensions”. Face à une forte demande, des centaines d’élevages pourront être construits dans les mois à venir, pour que la France retrouve sa souveraineté, normalement d’ici 2027.