Les vendredi 24 et 31 octobre, CANAL+DOCS diffusera "RAID - derrière la légende", une série documentaire réalisée par Mathilde Gautry et Antonin Marcel. "Ce qui m'a le plus marqué, c'est l'humilité de ces gens qui ont assisté à ces moments qui sont, finalement, historiques pour nous tous", a confié Mathilde Gautry au micro de Sud Radio.
Mathilde Gautry : 'Je pense qu'il y avait chez le RAID une envie de montrer cette unité que tous les Français connaissent"
Valérie Expert : Ça a été compliqué d'obtenir l'accord pour tourner, pour réaliser cette série ?
Mathilde Gautry : Avec Cover Films, on avait réalise depuis maintenant de nombreuses années des documentaires avec les forces de l'ordre. Donc, on avait déjà fait la BRI pour Canal+, et également d'autres séries. On avait donc ce lien de confiance et des contacts. On a fait le processus habituel, à savoir parler de ce projet avec les services de communication et avec les patrons du RAID. Cela n'a pas été spécialement difficile. Je pense qu'il y avait aussi vraiment une envie de montrer cette unité que tous les Français connaissent, mais de rentrer un petit peu plus en profondeur dans ce qu'est leur travail.
Gilles Ganzmann : Ce qui m'a surpris dans ce doc, c'est qu'on découvre une vraie fraternité entre eux, c'est-à-dire qu'il y a un lien. Et quand un des leurs part, comme on peut le voir dans le premier épisode, c'est comme un membre de la famille…
Guillaume Cardy : C'est vraiment le terme exact, c'est vraiment la fraternité. Fraternité au sein du groupe et fraternité au-delà des générations de tous les opérateurs qui, à un moment donné, ont été au RAID. Ce sentiment d'appartenance est très fort.
Guillaume Cardy : "Derrière la cagoule et la combinaison noire, il y a des hommes avec leurs sentiments"
Gilles Ganzmann : Dans cette série documentaire, pour la première fois, on entend des hommes du RAID parler plus humainement…
Guillaume Cardy : C'est vrai que derrière la cagoule et la combinaison noire, il y a des hommes avec leurs sentiments, leurs émotions. Dans ce reportage on voit justement ce qu'on ne voit pas habituellement. Quand on voit débarquer une colonne d'hommes en noir, on est assez froids, on est assez rudes. Et puis, quand on s'intéresse un petit peu aux personnes au-delà de l'unité, on les découvre réellement.
Valérie Expert : Comment arrive-t-on à avoir des confidences et à établir ce lien de confiance avec des hommes qui sont plutôt plutôt secrets et qui parlent peu en général ?
Mathilde Gautry : Le tournage s'est divisé en plusieurs phases. D'abord il y a eu tout le travail préparatoire : sélectionner les affaires, essayer de faire en sorte qu'il y ait des affaires connues, qui parlent, mais aussi des affaires qui n'étaient pas du tout connues du grand public, pour qu'on puisse avoir aussi ces découvertes. Et puis ensuite, c'est un travail presque historique : on appelle les différents protagonistes, on les rencontre sans caméra, on recueille leur parole. L'idée, c'est que l'épisode ressemble à un patchwork des différents points de vue, chacun va apporter sa pièce : "moi, j'ai j'étais là, à tel endroit, je me souviens de ça". Parfois, c'est des affaires qui sont très anciennes. Et certains m'ont raconté des choses qu'ils n'avait pas dites à la télé ni à leurs proches, des choses qu'ils avaient gardé pour eux. Les entretiens filmés duraient 1 heure minimum, et 3-4 heures pour certains.
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