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Francis Morel : "on n'a jamais eu autant besoin de journalistes"

Par La Rédaction

Jean-Michel Salvador, journaliste (Europe 1/ BFM/ Le Figaro) et Francis Morel, ancien patron de presse au Figaro, aux Échos puis au Parisien, coauteurs du livre Les journalistes sont formidables (Calmann-Lévy), étaient les invités de Valérie Expert, Rémy Pernelet et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 23 mai dans "Le 10h - midi". 

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Francis Morel : "on n'a jamais eu autant besoin de journalistes qui réfléchissent, qui analysent"

Le journalisme est l'une des professions les plus détestées. Pour Francis Morel, ancien patron de presse au Figaro, aux Échos puis au Parisien et coauteur du livre Les journalistes sont formidables (Calmann-Lévy), "on pense qu'il faut dire que les journalistes sont formidables. On est à une époque où on n'a jamais eu autant besoin de journalistes qui réfléchissent, qui analysent, à une époque de fake news, de règne du populisme, de Trump, de Brexit, il faut des gens qui expliquent, qui mettent en perspective, c'est indispensable pour la démocratie".

La première page de la préface du livre est "la presse a plus changé ces 60 dernières années qu'en 600 ans". Pour Jean-Michel Salvador, journaliste (Europe 1/ BFM/ Le Figaro), coauteur du livre, "on a vécu une succession de révolutions qui ont modifié la façon de fabriquer l'information, du point de vue des journalistes, et de la consommer, du point de vue des lecteurs, auditeurs, téléspectateurs et internautes. Internet date de 1996, juste après l'élection de Jacques Chirac à la Présidentielle, puis le mobile, le premier iPhone en France, c'est novembre 2007, c'est-à-dire juste après l'élection de Nicolas Sarkozy. On voit bien à quel point ces innovations ont complètement changé la façon de nous informer, de réfléchir et concevoir ce qu'il se passe dans le monde. Avant, depuis Gutenberg, la façon de s'informer était restée la même pendant plusieurs centaines d'années".

Jean-Michel Salvador : "les gens ont bien compris que s'ils voulaient avoir de la qualité, il fallait payer"

Le livre décrit le déclin absolu des journaux, avec la baisse des ventes. Le big bang des médias commence en 2004 avec la création de Facebook. Pour Francis Morel, "Les ventes de papier sont en baisse forte mais l'audience des journaux, grâce au numérique, n'a jamais été aussi grande ! On lit beaucoup plus l'information, moins sur papier mais plus grâce aux supports numériques".

"On a quitté un système qui était très codifié, on achetait le journal et les recettes arrivaient dans les publications, pour un système complètement gratuit, explique Jean-Michel Salvador. Le système ancien est en train de mourir et le nouveau système commence seulement à naître en France. Les journaux acquièrent de plus en plus d'abonnés numériques. Aux États-Unis, qui sont plus en avance que nous, le modèle payant s'est vraiment imposé. Tous les grands quotidiens américains sont maintenant des quotidiens payants, parce que les gens ont bien compris que s'ils voulaient avoir de la qualité, il fallait payer. L'exemple très frappant est celui du New York Times : ils ont annoncé hier avoir 3,5 millions d'abonnés, ce qui est énorme. En France, les abonnements commencent à bien marcher au Figaro, ça marche très bien au Monde depuis longtemps". 

 

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Retrouvez l'invité média de Valérie Expert, Rémy Pernelet et Gilles Ganzmann du lundi au vendredi à partir de 10h30 sur Sud Radio dans "Le 10h - midi".

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