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Dominique Verdeilhan : "Le procès de Monique Olivier débute le 28 novembre 2023"

Par Jean Baptiste Giraud

Le journaliste, chroniqueur judiciaire, Dominique Verdeilhan, était l’invité de Christine Bouillot et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 27 novembre 2023 dans "Sud Radio Média".

Dominique Verdeilhan
Dominique Verdeilhan, invité de Christine Bouillot et Gilles Ganzmann dans "Sud Radio Média" sur Sud Radio.

Un mercredi par mois, Dominique Verdeilhan présente sur France 2 l'émission "Justice en France". Il publie aussi un livre : Les Cabossés de la justice (Éditions du Rocher).

 

Dominique Verdeilhan : "Maintenant que Michel Fourniret est mort, Monique Olivier n’a plus rien à gagner ni à perdre"

Si Dominique Verdeilhan devait aller assister à un procès cette semaine, ce serait lequel ? "Je pense que j’irais au procès de Monique Olivier, à partir du 28 novembre 2023. Parce qu’elle est seule, parce que Michel Fourniret est décédé. Peut-être que sa parole sera plus libre qu’elle n’était à Charleville-Mézières. Parce qu’à Charleville-Mézières, elle était encore mariée à Michel Fourniret, elle était encore sous sa coupe. Maintenant qu’il est mort, elle n’a plus rien à gagner ni rien à perdre. De toute façon, elle a déjà été condamnée. C’est un procès pour les victimes. Que dira-t-elle sur son rôle ? Parce que si on fait le parallèle avec l’affaire Dutroux, c’est un couple où le rôle de la femme est encore pire que celui du mari.

C’est une sorte de théâtralisation, il y a une dramaturgie, un enjeu. Et puis, il y a quelquefois le miracle d’un témoin qui va dire quelque chose, d’un accusé qui va reconnaître que le co-accusé à côté de lui n’y était pour rien. Il peut toujours se passer quelque chose. La plupart du temps, il n’y a pas d’enjeu, parce qu’on sait que la personne sera forcément condamnée. Mais il y a un enjeu quand même de vérité, d’une vérité", a répondu Dominique Verdeilhan.

"Si j’étais avocat, je vous répondrais : 'tout individu a le droit d’être défendu, c’est un être humain'"

"Il y a des trous noirs dans l’histoire de Michel Fourniret, car il y a des années où on n’a rien à lui reprocher. Alors que probablement, il a commis d’autres faits. Maintenant il est mort, l’action est éteinte. Mais il a un certain nombre de victimes : enfants disparus dont on n’a jamais retrouvé le corps. Et, sans lancer d’accusation, peut-être que la réponse est dans le dossier Fourniret."

Qu’est-ce qu’elles ont de particulier, ces deux personnes ? "Elles nous ressemblent, en apparence. Je me souviens de l’image de Michel Fourniret en 2008, quand il entre dans le box avec Monique Olivier. Je me suis dit : 'ça aurait pu être mon grand-père, c’est monsieur et madame Tout-le-monde'. Après, dans la façon dont ils s’expriment, je peux me dire : 'effectivement, c’est moins mon grand-père'. Puis, quand vous rentrez dans le fond du dossier, je ne dis pas que c’est un monstre. Après, si j’étais avocat, je vous répondrais : ‘tout individu a le droit d’être défendu, c’est un être humain’. Et par conséquent, il faut le considérer comme ça. C’est la différence entre l’homme et les faits commis."


Retrouvez “L'invité média” de Gilles Ganzmann chaque jour à partir de 10h00 dans “Sud Radio Média” avec Christine Bouillot.

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