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David Fritz Goeppinger, rescapé du Bataclan : "Ce qui m'a sauvé, c'est la police"

Par La Rédaction

David Fritz Goeppinger, photographe et auteur, victime des attentats du 13 novembre 2015, parmi la dizaine de personnes prises en otage dans le couloir du Bataclan, était l’invité de Gilles Ganzmann sur Sud Radio le jeudi 12 novembre dans "Le 10h - midi". Il sera demain soir à 21h05 sur RMC Story dans le documentaire spécial "Pris au piège – Le Bataclan".

David Fritz Goeppinger invité de Gilles Ganzmann dans "Le 10h - midi" sur Sud Radio.

Si tout le monde se souvient de sa soirée du 13 novembre 2015, lorsque des attaques multiples frappaient Paris, pour David Fritz Goeppinger les souvenirs sont désormais vagues, et pourtant, il a vécu le drame du Bataclan de l'intérieur.

"Je vois des gens qui tombent"

Difficile de répondre à la question de "ce qui nous a sauvé" ce jour-là. "Il y a une multiplicité de victimes ce soir-là, au Bataclan et sur les autres sites d'attentats", rappelle le photographe qui assistait au concert du groupe Eagles of Death Metal. "J'aurais pu aussi mourir dans la prise d'otage", ajoute-t-il, estimant avoir été sauvé par l'intervention des policiers. "Ce qui m'a sauvé, c'est la police et l'intervention du commissaire qui a eu lieu très rapidement", remercie la victime.

Sur le moment, David Fritz Goeppinger comprend "assez vite" ce qui se passe à quelques mètres de lui. "J'entend ces sons qui me rappellent le bruit de la kalachnikov", se souvient-il. Aussitôt, alors qu'il revenait des toilettes, l'écrivain se retourne vers ses amis assis au balcon. "Je me penche au dessus de la balustrade et je vois des gens qui tombent", raconte le témoin. En quelques secondes, il réalise ce qui se déroule sous ses yeux. "Réaliser dépend de la personne, comment on est apte à capter l'urgence de la situation. Je suis quelqu'un de sang froid", remarque-t-il. Alors, il se retourne aussitôt et invite ses amis et ses voisins à se coucher par terre.

"Pourquoi pas nous ?"

Cinq ans après, difficile de se souvenir dans le détail du déroulement des faits. "Ce qui demeure dans ma mémoire, c'est l'image à la fin, celle de traverser le Bataclan après la prise d'otage", raconte le photographe. Une image de la fosse "avec cet amoncellement de corps et de personnes décédés", se souvient-il. Alors une question très violente sans réponse se pose, et hante depuis les victimes : "Pourquoi pas nous ?". 

Après cinq années de reconstruction, les souvenirs restent "vagues". "J'ai fait un travail psychologique plus fort et intéressant que le surgissement de ces images", explique David Fritz Goeppinger. Il reconnaît cependant avoir été "marqué" et "hanté" par ces corps dénudés qui remplissaient la fosse.

 

Cliquez ici pour retrouver l'intégralité de l’interview média en podcast.

Retrouvez l'invité média de Valérie Expert et Gilles Ganzmann du lundi au vendredi à partir de 10h00 sur Sud Radio dans "Le 10h - midi".

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