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Rafah : En "laissant faire" Netanyahou, Emmanuel Macron "est coupable" affirme Manuel Bompard

Par Aurélie Giraud

Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône et coordinateur de La France Insoumise, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Manuel Bompard Rafah
Manuel Bompard, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 28 mai 2024, dans “L’invité politique”.

Attaques d'Israël sur Rafah, guerre en Ukraine, élections européennes : Manuel Bompard a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

"Il faut arrêter le criminel de guerre Benyamin Netanyahou"

Un camp de déplacés à Rafah a été bombardé par l'armée israélienne. Est-ce "une monstruosité sans nom" ? Manuel Bompard "a eu du mal à dormir en voyant ces images terribles de ce bombardement contre un camp de réfugiés, avec des corps calcinés". "Les personnes qui étaient sur place sont des populations civiles qui sont bombardées dans une situation qui est dramatique". "Oui, quand Israël fait ça, c'est une monstruosité sans nom. Si derrière cette question il y a le fait de savoir si nous sommes opposés à l'existence de l'état d'Israël, nous avons déjà répondu 10.000 fois à cette question".

Rima Hassan a dit qu'Israël ne survivra pas dans sa forme actuelle. "Ça veut dire que si le projet israélien s'appuie sur une volonté de nettoyage ethnique de la population palestinienne de la bande de Gaza, on aura un problème majeur" affirme Manuel Bompard. "C'est ça qu'il faut refuser. C'est pourquoi notre responsabilité est d'arrêter le criminel de guerre Monsieur Netanyahou, qui dirige aujourd'hui le gouvernement israélien". "Pour faire en sorte qu'on trouve un chemin qui soit un chemin de paix. C'est pour ça il faut un cessez-le-feu le plus rapidement possible".

 

Rafah : "En n'utilisant pas les leviers d'action, Emmanuel Macron est coupable de complicité avec Benyamin Netanyahou"

"La France ne peut pas continuer à faire la sourde oreille, voire parfois à couvrir les exactions de l'armée israélienne" fustige Manuel Bompard. "Aujourd'hui l'armée israélienne ne respecte pas le droit international. Et que fait Emmanuel Macron, pas seulement pour demander par un tweet que les exactions de l'armée israélienne s'arrêtent mais pour contraindre le gouvernement israélien à un cessez-le-feu ? Il a des leviers d'action pour contraindre le gouvernement israélien à un cessez-le-feu".

"Qu'attend le président de la République pour proposer au niveau européen la suspension de l'accord d'association entre l'Union Européenne et Israël ? Pour décréter un embargo sur les livraisons d'armes ? Pour infliger des sanctions économiques à l'égard du gouvernement israélien ?" Emmanuel Macron est-il complice de Benyamin Netanyahou ? "En n'utilisant pas les leviers d'action, le président de la République laisse faire Monsieur Netanyahou. En continuant à livrer des armes, oui il est coupable. Quand on n'utilise pas les leviers à notre disposition pour faire en sorte que le génocide en cours à Gaza s'arrête, oui il y a une forme de culpabilité".

"S'il n'y a pas de projet de LFR, nous déposerons une motion de censure d'ici la fin de semaine"

Le gouvernement annonce 20 milliards d'euros d'économie nécessaires pour boucler le budget 2024. Il n'y aurait pas de loi de finances rectificative (LFR). "Nous avons dit il y a moins d'un mois au gouvernement que nous lui fixions un ultimatum. Qu'il avait un mois pour poser une LFR" explique Manuel Bompard. "C'est normal qu'à partir du moment où par rapport au budget qui a été décidé à la fin de l'année dernière il va y avoir des modifications substantielles, ça se fasse par une discussion à l'Assemblée nationale." "Or le gouvernement refuse de déposer un projet de LFR".

"Cet ultimatum arrive à échéance en milieu de semaine. S'il n'y a toujours pas de projet de LFR, nous déposerons une motion de censure d'ici la fin de semaine" confirme Manuel Bompard. Le RN a annoncé vouloir déposer aussi une motion de censure. "Si nous déposons notre propre motion de censure, nous proposons de voter celle-là". Avec un examen de la motion de censure avant les élections européennes. doit être examinée dans les 48h. "La règle constitutionnelle prévoit qu'à partir du moment où vous déposez une motion de censure elle doit être examinée dans les 48 heures".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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