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"Nous demandons la démission de Rachida Dati" qui est "un voyou", confirme Pierre Jouvet

Par Adélaïde Motte

"Nous demandons la démission de Rachida Dati" qui est "un voyou", a affirmé Pierre Jouvet, secrétaire général du Parti socialiste et député européen. Il était “L’invité politique” sur Sud Radio. 

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Budget de François Bayrou, censure, élections législatives partielles, démission de Rachida Dati : Pierre Jouvet a répondu aux questions de Benjamin Glaise.

"Si c'était un étudiant, on dirait à François Bayrou que sa copie est hors-sujet"

Pierre Jouvet prévient François Bayrou : s'il veut éviter la censure du Parti socialiste, il doit "changer sa copie de A à Z". "Si c'était un étudiant, on dirait à François Bayrou que sa copie est hors-sujet. Ce budget est un budget de purge qui va casser la croissance", dénonce Pierre Jouvet. Il note "des cadeaux fiscaux aux plus riches." "Emmanuel Macron a décidé de supprimer l'impôt sur la fortune, de faire des cadeaux. Les milliardaires et millionnaires ont vu leurs salaires exploser, leurs dividendes augmenter. Ce budget est un budget d'attaque frontale sur les Français."

Pierre Jouvet tient à défendre la taxe Zucman, qui taxe le patrimoine des ménages les plus riches et dont le gouvernement ne veut pas entendre parler. Il affirme que cette taxe de 2% sur le patrimoine de 1 800 foyers en France "permettrait de rapporter 20 milliards d'euros", soit la moitié de l'argent que cherche le gouvernement. Quant à la lutte contre la fraude, il appelle à ne pas "prendre le sujet par le petit bout de la lorgnette". "Les déficits ont été creusés par Emmanuel Macron" affirme-t-il. Pierre Jouvet annonce qu'en l'état, "le budget va casser la croissance, taper sur les Français qui travaillent et épargner les plus riches."

Loi Duplomb : "je salue le sursaut des Françaises et des Français qui ne veulent pas être empoisonnés"

Derrière la menace de la censure, il y a la possibilité d'une dissolution. "Nous serons prêts au moment du débat budgétaire à avoir des candidats dans les 577 circonscriptions", confirme Pierre Jouvet. Quant à l'union de la gauche elle va "de François Ruffin à Raphaël Glucksmann." En attendant, le Parti socialiste prépare les législatives partielles. Plusieurs circonscriptions sont en jeu, notamment la 5e des Français de l'étranger. Elle a été attribuée deux fois à la France insoumise qui a perdu les élections. "C'est une forte probabilité que nous ayons un candidat socialiste dans cette circonscription", confirme donc Pierre Jouvet.

Outre les élections législatives partielles, l'Assemblée nationale vit au rythme de la loi Duplomb, qui allège certaines réglementations agricoles. "Nous demandons qu'il convoque une nouvelle lecture au Parlement", explique Pierre Jouvet. "Je salue le sursaut des Françaises et des Français qui ne veulent pas être empoisonnés." Il affirme également que "certains gros agriculteurs pourraient voir un peu de niveaux de PAC (politique agricole commune) diminuer". D'autant que les subventions accordées par l'Union européenne à de gros agriculteurs "empêchent nos petits agriculteurs" d'en bénéficier à un niveau suffisant. Pierre Jouvet se dit donc favorable à une "renégociation du deuxième pilier de la PAC" pour "aller sur des exploitations utiles et à taille humaine."

"Rachida Dati utilise des méthodes trumpistes"

François Bayrou n'est pas le seul membre du gouvernement à susciter le rejet du Parti socialiste. "Nous demandons la démission de Rachida Dati", confirme Pierre Jouvet "Rachida Dati utilise des méthodes trumpistes, elle attaque en permanence pour essayer de se dédouaner. Elle est renvoyée devant le tribunal correctionnel pour des faits extrêmement graves. Rachida Dati est une voyou, ses méthodes sont inacceptables", fustige Pierre Jouvet, choqué que l'on puisse "attaquer des juges comme elle l'a fait hier."

Quant à Bruno Retailleau, Pierre Jouvet le considère comme un "hypocrite". "Contrairement à Bruno Retailleau nous ne mangeons pas dans la gamelle d u gouvernement. Il dénonce le macronisme pour essayer de se faire une grande image." "Si Bruno Retailleau n'es pas à l'aise dans ce socle commun qui n'existe pas, qu'il quitte le gouvernement." Enfin, Ségolène Royal a annoncé vouloir porter sa candidature à la primaire de la gauche. "Ça ne m'inspire rien, on est dans une espèce de jeu de cirque médiatique."

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