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Loi immigration : "On n'a pas le droit d'écarter la motion de censure" affirme Bruno Retailleau

Par Aurélie Giraud

Bruno Retailleau, sénateur LR de Vendée et président du groupe Les Républicains au Sénat, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Bruno Retailleau immigration
Bruno Retailleau, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 12 septembre, dans “L’invité politique”.

Loi immigration, séisme au Maroc, vote du budget, pouvoir d'achat des Français : Bruno Retailleau a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Loi immigration - Bruno Retailleau : "Je n'ai pas peur de faire tomber ce gouvernement"

Le projet de loi immigration du gouvernement arrive devant le Sénat en principe le 6 novembre pour être examiné puis voté. Les LR voteront-ils le texte ? "Si le gouvernement ne retire pas l'article 3 sur la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension, ce sera non" affirme Bruno Retailleau. "On en a toujours fait une ligne rouge. L'article 4 concernant le rétablissement du droit au travail pour les demandeurs d'asile après 6 mois est également dangereux, car ça crée un second guichet de demande de droit d'asile. Ce sera une nouvelle pompe aspirante" alerte le sénateur LR. "Nous ne voterons pas le projet de loi si les articles 3 et 4 sont inscrits dans le projet".

"On ne peut plus tricher avec les Français. On en est à 22 lois en 20 ans" dénonce Bruno Retailleau. Il réaffirme sa volonté de passer par un référendum sur l'immigration. "Il faut une rupture, ne pas créer de pompe aspirante. Mais aussi transformer l'aide médicale d'état (AME), devenue une sorte de sécurité sociale pour les clandestins, en aide médicale d'urgence. Et rétablir le délit pour séjour illégal. Tous ces marqueurs doivent être contenus dans la loi". "On n'a pas le droit d'écarter la motion de censure si le gouvernement triche avec les Français" prévient le sénateur. "Je n'ai pas peur de faire tomber ce gouvernement". "Ce texte n'a pas de majorité, la majorité elle-même qui est divisée. Le gouvernement sera contraint à un 49-3 pour le faire passer".

Projet de loi de finances 2024 : "On ne votera pas le budget"

Le projet de loi de finances 2024 doit être présenté en Conseil des ministres à la fin du mois de septembre. "On ne votera pas le budget" prévient Bruno Retailleau. "C'est d'abord un vote politique et non un vote technique, c'est le marqueur de l'appartenance à la majorité" souligne le sénateur. "Nous ne sommes pas macronistes mais dans l'opposition. Une opposition constructive" tient-il à rappeler. Par ailleurs, "nous avons eu le brouillon que le gouvernement transmet au Parlement au mois de juillet. Il n'y avait que 4,2 milliards d'euros d'économies et en face, 20 milliards d'euros de dépenses exceptionnelles qui devaient s'arrêter".

"Mais la plupart des ministères voient leur budget augmenter, la dépense publique va augmenter" dénonce Bruno Retailleau. "Nous ne pouvons pas voter un budget s'il n'y a pas d'économies qui nous permettent retrouver notre souveraineté financière et budgétaire". "On se procure de l'argent en faisant des économies. Nous voulons des baisses de la dépense. Nous avions proposé plus de 5 milliards d'euros d'économie dans le projet de loi de finances 2023, ils n'en ont pas voulu". "On est le pays le plus mal géré d'Europe. Un pays qui ne tient pas ses comptes ne tient pas son rang".

 

Maroc : "Il y a une forme de haine anti française en Afrique"

Après le séisme, le Maroc est meurtri, des provinces sont dévastées. On dénombre plus de 2.800 morts et des dizaines de milliers de blessés. Le Maroc n'a pas demandé l'aide officielle de la France. Pour Bruno Retailleau, qui "espère que la France pourra aider", "il y a là comme un signe". "Ce silence opposé à la proposition d'aide de la France, c'est finalement le signe de l'échec de la politique africaine d'Emmanuel Macron au Maghreb, mais aussi en Afrique occidentale".

La France souvent chassée du continent africain. "Il y a une forme de haine anti française, attisée par la Russie, par Wagner" estime Bruno Retailleau. "Il y a sans doute l'effet de la colonisation mais quand je me rends en Afrique, on me dit qu'ils attendent une France qui ne soit pas repentante mais forte et qui assume. La colonisation c'est bien entendu des heures noires, mais aussi des heures belles, avec des mains tendues. Emmanuel Macron n'a pas compris qu'en faisant perpétuellement repentance, la haine de soi attise le mépris des autres".

 

Jean-Jacques Bourdin revient sur le reportage à charge de "Complément d’enquête" sur le Puy du Fou, où Bruno Retailleau a été bénévole pendant 25 ans. Le sénateur s’est refusé à tout commentaire concernant la famille de Villiers, avec qui il est officiellement brouillé. "Le Puy du Fou, c'est un peu mon jardin secret et je me suis interdit toute déclaration depuis que je l'ai quitté. Ou plutôt depuis qu'on me l'a fait quitter".

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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