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"Le référendum, ce n’est pas une baguette magique" affirme Sophie Primas

Par Aurélie Giraud

Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Sophie Primas référendum
Sophie Primas, interviewée par Maxime Lledo sur Sud Radio, le 14 mai 2025, dans “L’invité politique”.

Référendum, MaPrimeRénov', simplification administrative, sécurité, audition de François Bayrou dans le cadre de l'affaire Bétharram, élection à la présidence LR : au lendemain de l'nterview d'Emmanuel Macron, Sophie Primas a répondu aux questions de Maxime Lledo

"Le référendum, ce n’est pas une baguette magique"

Lors de son intervention télévisée de près de trois heures, Emmanuel Macron a mentionné plusieurs pistes pouvant faire l’objet d’un référendum, sans annoncer de décision concrète. Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, issue du parti Les Républicains, affirme que "le référendum n’est pas une baguette magique". Pour elle, cet outil ne peut pas tout résoudre à lui seul, surtout s’il est convoqué dans la précipitation. "Il faut être précis quand on parle d’un référendum, parce qu’un référendum c’est une question à laquelle on dit oui ou non". Elle insiste : "Ce n’est pas un outil pour régler des questions courantes".

Mais faut-il pour autant écarter la proposition de François Bayrou d’un référendum sur la dépense publique ? "Il ne faut pas enterrer cette idée", tempère Sophie Primas. Elle juge la réflexion légitime, notamment si elle permet d’ouvrir un débat sur le financement du modèle social. "Pourquoi pas ?", ajoute-t-elle, à condition que les contours de la question soient bien définis.

"La question de la TVA sociale est sur la table"

Interrogée sur la volonté d’Emmanuel Macron de réformer le financement du modèle social français, Sophie Primas affirme : "Nous avons commencé avec le conclave sur les retraites, qui fait partie de notre modèle social". La porte-parole du gouvernement "n'a pas d'annonce à faire" sur une concertation plus large avec les partenaires sociaux. "Mais je trouve que cette idée proposée par le président de la République est tout à fait intéressante. À titre personnel et au nom de mon parti, je l'y suis très favorable".

Et si une piste devait être étudiée sérieusement, ce serait celle de la TVA sociale. "La question est sur la table", dit-elle. Pour Sophie Primas, "aujourd’hui, quand on gagne 100 euros, on en garde 50. Dans les années 70, c’était 70 euros. Il faut remettre cette question sur la table". Elle précise toutefois que "la discussion n’a pas encore eu lieu au sein du gouvernement", mais confirme que "la question de la TVA sociale mérite d’être posée".

MaPrimeRénov' : "Ces retards sont intolérables"

Sur les retards de paiement liés à MaPrimeRénov', Sophie Primas ne mâche pas ses mots : "Ces retards sont intolérables". Elle reconnaît que l’Agence nationale pour l’habitat (ANAH) accumule les dossiers non traités, et que des entreprises sont mises en difficulté. "Si on demande aux entreprises de se certifier et de faire l’avance pour les ménages, l’État doit suivre."

La porte-parole du gouvernement annonce que la ministre Agnès Pannier-Runacher "va prendre ce dossier à bras le corps". "Elle travaille déjà dessus", assure-t-elle. Sophie Primas insiste sur l’importance de l’efficacité de l’État : "C’est une question d’efficience et c’est la réforme de l’État qui est en jeu".

Rodéos urbains : "Il n’y a pas besoin de loi, elle existe déjà aujourd’hui"

Sophie Primas salue les récentes annonces du chef de l’État sur la sécurité. "Je suis très heureuse que le président de la République ait fait ces annonces sur la police municipale", affirme-t-elle, en évoquant le projet de loi porté par François-Noël Buffet, ministre auprès de Bruno Retailleau. Ce texte, attendu en juin, doit permettre une coopération accrue entre police nationale et municipale.

La porte-parole ajoute que ce projet est le fruit d’un "Beauvau des policiers municipaux", en cours. Sur le rodéo urbain, elle est catégorique : "Il n’y a pas besoin de loi, elle existe déjà aujourd’hui". Elle indique la généralisation d'une nouvelle circulaire, permettant la saisie immédiate des véhicules.

Bétharram : "François Bayrou va à cette audition avec la volonté de faire totale transparence"

Interrogée sur l’audition de François Bayrou dans l’affaire Bétharram, Sophie Primas réaffirme sa confiance dans le président du MoDem. "François Bayrou va à cette audition avec la volonté de faire totale transparence", déclare-t-elle. Elle insiste : "Je suis absolument sûre qu’il fera la démonstration de son honnêteté".

Elle souligne que "le cœur de cette affaire, ce sont d’abord les victimes", rappelant que la commission d’enquête porte plus largement sur les violences en milieu scolaire. À la question de savoir si François Bayrou devrait démissionner en cas de contradictions persistantes, elle répond : "Je ne vais pas sur ce terrain-là".

"Bruno Retailleau fait un travail considérable dans le gouvernement"

À quelques jours du congrès des Républicains, Sophie Primas apporte un soutien appuyé à Bruno Retailleau : "Il fait un travail considérable dans le gouvernement". Selon elle, il pourra tout à fait cumuler les fonctions de président de parti et de ministre de l’Intérieur. "Il constituera une équipe autour de lui" affirme-t-elle.

Elle ajoute que son engagement gouvernemental ne fait pas de lui un macroniste. "Moi non plus, je ne suis pas macroniste", précise Sophie Primas. "Je reste LR, je reste libérale", assume-t-elle. La porte-parole du gouvernement se réjouit de la reprise de plusieurs idées de son parti, comme la TVA sociale ou le versement social unique.

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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