Cela concerne tout autant les villes moyennes que les villages : les incivilités se répandent dans l’Hexagone. Certains maires ont recours au couvre-feu pour les faire cesser.
Un couvre-feu "pour taper fort"
Olivier Briand, maire de Monts-sur-Guesnes, village rurale de 900 habitants, vient d’imposer un couvre-feu de 22 h à 6 h pour les mineurs non accompagnés. Pourquoi en être arrivé là ? "Nous sommes plutôt un petit village paisible. Mais chaque année, au début de l’été, on doit faire face à une flambée de petites incivilités qui perturbent la vie du village."
"À un moment, on ne peut pas laisser s’installer ce sentiment de gêne au sein de la population. Il fallait réagir. L’idée était de taper fort pour avoir une vraie prise de conscience de la part de la population sur la nécessité du bien-vivre ensemble. Je l’ai instauré la semaine dernière pour une durée de 30 jours renouvelables. Nous ferons le bilan à la fin de ces 30 premiers jours."
Un couvre-feu instauré dans un village : le maire de Monts-sur-Guesnes, @BriandOlivier86, s'explique :
"Ce sont des petites choses qui ont le don d’agacer et d’irriter, et c’est pour cela qu’on ne peut pas laisser passer ça."#CestÀLaUne pic.twitter.com/FZOskK9So3
— Sud Radio (@SudRadio) July 24, 2025
Une amende de 135 euros
Quels types d’incivilités ? "Ce sont de petites choses agaçantes, des ados qui traînent la nuit et vont dégrader le mobilier urbain et le taguer, des poursuites en petites motos à pas d’heure avec des pétarades. Il s'agit de jeunes du village, mais pas seulement. Ce qui est intéressant avec le couvre-feu c’est aussi l’immédiateté de la sanction. Nous avons renforcé les patrouilles avec la gendarmerie. Si elles rencontrent des mineurs seuls entre 22 h et 6 h du matin, il est raccompagné chez ses parents par la gendarmerie. Éventuellement, une amende de 135 € sera dressée aux parents."
Est-ce un phénomène nouveau ? "Non, ce n’est pas nouveau, c’est chaque année en début d’été. Comme si nos jeunes cherchaient à tester les limites et voir jusqu’où ils peuvent aller. La demande de la population était de mettre fin à cela. En tant que maire on dispose d’assez peu d’outils. Le couvre-feu est intéressant, car il a permis de faire parler. Une majorité de parents était favorable à la mesure."
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