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Bébés congelés : 12 ans de réclusion criminelle requis contre Ramona Hernandez

Par Jérémy Jeantet

Accusée de quintuple infanticide, Ramona Hernandez comparaît devant la Cour d'Assises de Gironde.

Photo d'illustration ©Tim Douet

12 ans de réclusion criminelle ont été requis jeudi contre Ramona Hernandez, qui comparaît devant la Cour d'Assises de la Gironde pour un quintuple infanticide. Une affaire de bébés congelés il y a tout juste trois ans, le 19 mars 2015, sur la commune de Louchats, en Gironde. Les gendarmes étaient intervenus au domicile familial après la découverte, par une des filles de l'accusée, d'un sac isotherme contenant le corps d'un nouveau-né caché sous un bureau.

Quatre autres corps de bébés seront ensuite retrouvés dans le congélateur de la maison. Ramona Hernandez, 38 ans, est incarcérée depuis trois ans à la maison d'arrêt de Gradignan.

C’est un réquisitoire très sobre qui a été prononcé par l’avocat général, qui va trouver des circonstances atténuantes aux crimes de Ramona Hernandez, cette femme qui n’était pas en déni de grossesse mais en déni de maternité.

La responsabilité de tout cela, elle la rejette sur son mari, un homme violent qui lui faisait subir des rapports non consentis.

Ramona Hernandez qui, à cinq reprises, a donc accouché seule dans sa baignoire et qui est restée là comme sidérée, incapable de réagir. Elle ne voulait pas de ces enfants, alors elle n’a rien fait. Elle est restée passive et ils sont morts noyés.

Pour l’avocat général, tuer cinq enfants qui viennent de naître est "monstrueux". "Cependant, Ramona Hernandez n’est pas un monstre", dit-il.

Pour son avocat, Me Arnaud Dupin, il est temps que Ramona Hernandez se reconstruise : "Les résumés sont parfois mauvais parce qu’on dit qu’il y a cinq néo-naticides donc il y a tant d’années. Ce n’est pas comme ça qu’il faut voir les choses. Cette femme a maintenant besoin d’avancer. Elle est restée enfermée bien plus dans sa vie normale pendant des années qu’elle ne l’est en prison. Il est grand temps qu’elle fasse une thérapie. Il faut que la peine soit adaptée à la personnalité. C’est une personnalité qui a besoin de se reconstruire, de se fortifier et ça, on ne le fait pas en prison."

Propos recueillis par Christophe Bernard pour Sud Radio

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