Deux hommes sont interrogés depuis lundi en garde à vue pour leur éventuel rôle dans la fourniture d’un revolver à grenaille à Ziyed Ben Belgacem. Il était en possession de cette arme lorsqu’il a attaqué des militaires avant d’être abattu. Quelques heures avant, il avait blessé un policier en tentant de s’enfuir lors d’un contrôle routier à Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d’Oise.
Ces deux hommes, âgés de 30 et 43 ans, faisaient l’objet de mandats de recherche depuis dimanche, lorsqu'ils ont été identifiés grâce à des renseignements fournis aux enquêteurs et aux investigations téléphoniques, a précisé une source judiciaire.
Le plus jeune des deux est soupçonné d'avoir remis l'arme à Ziyed Ben Belgacem, dans les jours qui ont précédé les faits, tandis que l'autre est soupçonné d'avoir été présent lors de la remise. D'après les premières investigations, aucun des deux ne semble graviter dans la mouvance islamiste radicale.
L'homme de 30 ans a été arrêté en état d'ébriété lundi lors d'un contrôle routier, avant d'être placé en garde à vue dans l'enquête du parquet antiterroriste sur les faits d'Orly.
L’interrogatoire des ces deux hommes devrait permettre aux enquêteurs de mieux comprendre les motivations de Ziyed Ben Belgacem. Samedi, au moment de l’attaque, il a crié être "là pour mourir par Allah", selon le procureur de Paris François Molins.