Le chauffeur de bus reconnaît une faute de service. Il aurait dû ouvrir les portes de son véhicule et prendre en charge les deux jeunes femmes à 23h, une heure tardive. Mais il nie avoir déclaré « Tu n’as qu’à bien t’habiller » pour justifier de démarrer sans les embarquer. La RATP est très prudente. « Si les faits sont avérés, l’homme sera sanctionné » dit-elle. Et elle lance un appel à témoin sur Twitter. Pour l’instant, pas de témoins et pas de dépôt de plainte de la part du père de la jeune fille, un écrivain algérien qui décrit sur sa page Facebook le chauffeur de bus comme un barbu islamiste. L’affaire n’est pas facile à démêler car les vidéos du bus ne sont pas exploitables. La police aurait du saisir les bandes dans les 48h. Maintenant, c’est trop tard. Donc attention, il n’existe pas de preuve de ce refus d’accueillir dans un bus une jeune femme parce qu’elle porte une jupe. Mais l’indignation est palpable. Certains membres des Républicains dénoncent la montée d’un islam politique en France. Et la RATP est montrée du doigt car ce n’est pas la première fois qu’elle est confrontée à une telle affaire. Elle est sans doute très ennuyée. Hier, un délégué CGT de l’entreprise a déclaré que le chauffeur - qui est bien barbu (mais pas comme Christophe Castaner) - a sans doute laisser les portes du bus fermées car les jeunes femmes lui auraient manqué de considération. C’est un peu tiré par les cheveux…
Une enquête a donc été ouverte par la RATP mais elle n’arrive pas à parler de communautarisme ? Alors que la RATP constate en son sein une multiplication des incidents liés à la religion musulmane depuis plusieurs années ! En 2013, elle a dû mettre en place une charte de la laïcité. Des conducteurs de bus arrivaient en retard pour cause de prière ou ils refusaient de serrer la main à une femme. La faute à l’entreprise qui a eu un recrutement discutable.
Pour éviter les caillassages de bus dans certains quartiers, elle a employé des profils peu recommandables. Elle est maintenant beaucoup plus vigilante sur les embauches mais le mal est fait. Elle ne peut pas être derrière ses 17 000 agents dont certains seraient fichés S ! Elle a hébergé en son sein, pendant 15 mois, l’un des kamikazes du Bataclan. On attend donc avec impatience les conclusions de l’enquête en espérant que la RATP soit capable de nommer le mal. C’est ainsi que l’on affronte vraiment le danger du communautarisme d’où qu’il vienne.