D’abord ce qui est sûr, c’est que ce vote est sans surprise. Tant du côté des conservateurs que des travaillistes. Maintenant ça commence à se compliquer pour la Grande-Bretagne, mais aussi pour l’Europe. Car la date du Brexit est fixée au 29 mars à 23 h.
Alors d’ici là il y a quelques solutions de secours. Mais le refus de l’accord négocié avec Bruxelles est tellement fort Outre-Manche qu’on voit mal comment elles pourraient se mettre en place.
La première solution, par exemple, c’est que Theresa May présente un nouvel accord dans les trois jours qui serait voté ou rejeté la semaine prochaine.
Mais là encore personne ne songe un instant que même avec la meilleure volonté du monde, la semaine prochaine, les mêmes qui ont rejeté le vote d’un accord hier, l’approuveraient la semaine prochaine
Tout cela nous amène donc directement à une impasse et au no deal ? Pas tout à fait : il y a la possibilité d’un report du Brexit permis par l’article 50 de l’Union Européenne. Mais pour cela il faut l’accord des 27 membres. Ce qui n’est pas gagné.Et de toute façon il faudrait que ce soit réglé avant les élections européennes. Il y a aussi la possibilité d’une démission de Theresa May après tant d’échecs. Forcément il faudrait accorder un nouveau délai pour son successeur afin qu’il trouve un Plan B. Et puis il y a toujours l’hypothèse d’un nouveau referendum, qui est réclamée par beaucoup de britanniques.
Ce qui pourrait inverser le vote du 23 juin 2016 en faveur du Brexit. Mais le temps de l’organiser, il faudrait trouver de nouveaux délais. Donc tout n’est pas terminé entre les britanniques et l’Europe. Mais il faut bien reconnaître que l’Europe telle qu’elle est aujourd’hui ne pousse pas beaucoup de monde à y rester coûte que coûte. Et c’est dommage !