Et c’est pas de chance pour Emmanuel Macron, qui, interrogé sur le Charles de Gaulle sur le ras le bol fiscal des Français, le Chef de l’Etat avait assuré que les prélèvements obligatoires étaient en baisse. En réalité, ils ont augmenté en valeur absolue puisqu’en 2016 l’Etat a percu 1016 milliards d’impots et en 2017 ce montant était de 1038 mds. Ce que montre l’OCDE, c’est que le taux de prélèvements obligatoires par rapport à la richesse créée a atteint 46,2 %, ce qui fait de la France la championne du monde devant le Danemark. Le problème – surtout - c’est que nous payons plus que dans les pays du Nord de l’Europe et nos services publics sont moins performants. C’est cela qu’il faut retenir de ce classement publié par l’OCDE en pleine période de jacquerie fiscale
Beaucoup, y compris dans le parti du Président reconnaissent que c’est une bêtise d’avoir supprimé l’ISF. Du coup hier Benjamin Griveaux a esquissé un possible retour de l’impôt sur la fortune. C’est ce que demandent à la fois Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Et le porte-parole du Président tombe dans le panneau. Mais cet ISF devait mourir et tant pis pour ses 4 milliards de rendement, même François Mitterrand qui l’avait créé disait que c’était un impôt imbécile. On estime qu’il avait fait fuir de France au moins 2.000 milliards d’euros de richesse. Ce qu’il fallait, c’était : alléger la charge fiscale des plus modestes davantage que celle des plus riches. Et donc réduire leur impôt sur le revenu ou les impôts indirects. Or c’est l’inverse qui a été fait, puisqu’il a été démontré que la hausse des taxes sur les carburants coutait trois fois plus aux classes moyennes qu’aux plus aisées. C’est juste une question de bon sens. Mais ce n’est pas une matière qu’on apprend à l’ENA !