Tout simplement parce qu’en France au lieu d’avoir une fiscalité qui encourage les bons comportements, nous avons des taxes et des impôts punitifs. On en a parlé ici la semaine dernière, la hausse des taxes sur le gazole va avoir un impact de plusieurs centaines d’euros par an pour les automobilistes qui roulent au diesel. Mais ce n’est pas tout car les députés ont découvert hier que les recettes des radars devraient dépasser en 2019 le milliard d’euros.
Pourtant le nombre de radars n’augmente plus. Mais il ne vous a pas échappé que la limitation de vitesse sur les routes a été ramenée de 90 km/h à 80 km/h. Or les documents du projet de loi de finances pour 2019 expliquent de manière très crue et très cynique que cette mesure devrait entraîner un doublement – je dis bien un doublement – des recettes provenant des radars installés sur ces routes là. Si bien qu’au total, l’ensemble des radars routiers devraient rapporter 12 % de recettes supplémentaires en 2019 par rapport à 2018.
En même temps ces radars n’ont pas été installés pour rapporter de l’argent mais pour obtenir une baisse des accidents notamment mortels, j’en conviens. Mais si on ajoute aux recettes des radars les amendes forfaitaires majorées, le pactole atteint 1,23 milliard d’euros, contre 1,11 milliard estimé en 2018. Soit une hausse de 11 %. Selon nos calculs, et en tenant compte des chiffres cela veut dire que le produit des amendes forfaitaires a augmenté de 127 % depuis 2009. A un moment il faut tout de même appeler un chat un chat. Et bien l’automobiliste est devenu le cochon payant de la République.
C’est peut-être un peu fort mais si vous rajoutez aux radars, les hausses des taxes sur les carburants, le prix des cartes grises et les amendes sur le stationnement, il faut reconnaître que conduire va bientôt devenir un luxe. Sans compter l’augmentation des polices d’assurances et le durcissement des contrôles techniques. Il est dommage que dans un pays qui a inventé l’automobile, on s’obstine à ce point à faire de ces véhicules un tiroir caisse pour l’état. Avec comme conséquence de peser sur ceux qui roulent le plus pour travailler et qui ne sont pas forcément les français les plus aisés. Ce qui ajoute au cynisme de l’état une bonne dose d’injustice.