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La volte-face de Vinci après ses mauvaises manières

Vinci a annoncé hier qu’en raison des dégâts subis pendant la crise des gilets jaunes ils allaient faire payer les automobilistes qui sont passés gratuitement au péage. Avant de se rétracter.

C’est vrai que ce genre de déclarations tombait assez mal, même s’il faut bien comprendre que Vinci n’est pas une entreprise philantropique. Le géant des concessions autoroutières avait fait savoir qu'il allait envoyer une facture aux automobilistes passés gratuitement au péage sur son réseau pendant les opérations des "Gilets jaunes", afin de leur demander de régulariser leur situation. Vinci expliquait qu’ils comptent sur la bonne foi des automobilistes. Malgré tout, ceux n'ayant pas acquitté le péage devaient recevoir une lettre de rappel sur la base de l'immatriculation de leur véhicule, filmée par les caméras installées aux barrières d'accès... Et Vinci pensait même faire passer la pilule en précisant qu’il ne demanderait pas l’amende qu’il était en droit d’exiger. Le groupe ajoute avoir chiffré à plusieurs dizaines de millions d'euros les coûts des dégradations des "Gilets jaunes" sur son réseau autoroutier. Il estime que 250 points de péages ont été touchés au quotidien par les manifestations des gilets jaunes.

 Mais tout ça ne rendait pas leurs exigences plus compréhensives. Cette demande était totalement incongrue dans le contexte actuel comme l’ont souligné des politiques de tous bords dés hier. Du coup Vinci a fait marche arrière hier soir. Mais surtout Vinci ferait bien de faire profil bas, car au 1er février ils vont bénéficier d’une hausse automatique de 1,9 % des péages. Et le gouvernement est bien embêté avec cela car il a peur que ça remette de l’huile sur les braises. Le problème, c’est que cette hausse, d'un montant de 1,9%, est prévue dans les contrats des sociétés d'autoroutes. Et même François de Rugy, le ministre de l’écologie a expliqué sur une autre radio que cette hausse était justifiée. Et puis s’agissant de Vinci, ils feraient mieux également de se faire discrets aux yeux du gouvernement et de l’opinion. Car ils ne cachent pas vouloir racheter Aéroports de Paris à l’occasion de la privatisation. Cette opération : les Français n’y sont pas favorables, pour diverses raisons. Mais si en plus c’est en faveur d’un groupe qui allait leur envoyer des lettres de rappel, ça risquait de devenir très compliqué.       

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