La Braderie de Lille s’est achevé il y a quelques jours avec une nouveauté cette année : on ne va plus jeter les tonnes de coquilles de moules qui ont été mangées.
Et elles vont peut-être se retrouver dans votre entrée ! La moule-frite c’est un des emblème de cette fameuse braderie, chaque année 500 tonnes de moules sont englouties par la foule. Il reste environ 200 tonnes de coquilles qui sont jetées or c’est une matière super intéressante. D’où l’excellente idée d’Espérance Fenzy, un jeue patron au prénom prédestiné car il a expliqué dans le Parisien qu’il va fabriquer du carrelage en coquilles de moules. Il a contracté un partenariat avec la ville qui a motivé les restaurateurs pour récupérer les coquilles. Elles vont être lavées, broyées puis
transformées dans la toute nouvelle unité de production d’EtNISI, à Roubaix, une petite usine qui fabriquera 1 000 m2 de carrelage par mois. Si ça fonctionne, le système fera des petits dans toute la France
Mais ça donne quel genre de carrelage ?
Sans surprise, c’est un carrelage noir, moucheté, plutôt assez chic, qui s’appelle Wasterial, contraction de « waste » (déchet, en anglais) et « material » (matériau) qui sera présenté pour la première fois au forum écoresponsable de Roubaix, les 22 et 23 octobre. A partir de cette date, on pourra l’acheter sur le site etnisi.com au prix de 45€ le m2 et pas d’angoisse, il ne sent rien, pas d’odeur de moules frites à la maison ! Mais cela montre encore le dynamisme joyeux et hyper créatif du recyclage qui est un secteur plein de ressources. Un autre exemple : lesgodemichés avec du plastique recyclé !
Heu.... c‘est bien sérieux ?
Ce qui est très sérieux ce sont les 8 millions de tonnes de déchets plastiques qui jonchent nos océans. C’est donc MTV Brésil, une chaîne de tv brésilienne pour les jeunes qui a eu cette idée géniale pour sensibiliser les nouvelles générations à arrêter de balancer tout et n’importe quoi dans la nature, bouteilles, cannettes et autres sacs plastiques qui se retrouvent dans la mer. Avec ces déchets, elle a créé des sextoys multicolores à la mode brésilienne qui ressemblent à des jouets avec une baseline choc mais efficace : « Arrêtez de baiser la mer, baisez-vous vous mêmes ! »