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Banyuls : Japonais, vignerons réputés et… menacés d’expulsion

Un couple de vignerons japonais installé à Banyuls (Pyrénées-Orientales) est aujourd’hui frappé par une obligation de quitter le territoire… L'information, sortie par L'Indépendant, suscite l'émoi dans la commune.

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C’est un couple de vignerons très honnêtes et amoureux de la France, qui a investi la somme de 150 000 euros pour le développement d'une production de vins nature à Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). Alors que leur première cuvée se retrouve à la table de prestigieux restaurants, à Gérone ou à Paris, et que la deuxième est réservée à 75% pour l'export, la préfecture des Pyrénées-Orientales leur a notifié une obligation de quitter le territoire ! La raison ? L’État estime qu'ils n'ont pas les moyens de vivre, de subsister, en gagnant moins de 2000 euros par mois. Une situation ubuesque que dénonce leur avocat, qui a décidé d'attaquer l'arrêté préfectoral devant le tribunal administratif de Montpellier.

Selon lui, l'activité économique ne peut pas être florissante pour le moment mais les potentialités à l'export, le fait qu'ils investissent sur un territoire en pleine expansion et les synergies opérées grâce à eux avec d'autres producteurs du département participent au développement de tout un secteur géographique. Rie Shoji, 42 ans, et son épouse, Hirofumi, 38 ans, sont arrivés en France en 2011 avec dans l’idée de s’installer comme vignerons. Ils ont acheté les 3,5 hectares du vignoble pour 150 000 euros grâce à 100 000 euros de fonds propres complétés par un prêt bancaire de 50 000 euros. Pour compléter leur formation, ils ont travaillé comme ouvriers agricoles ou cavistes dans le bordelais ou en Bourgogne.

Ils ont également passé à Dijon les diplômes de responsable d’exploitation agricole et de technicienne en œnologie. En 2016, ils se sont lancés. Leur idée : un vin nature, biologique, dans un secteur géographique où tout se fait à la main.

La deuxième cuvée se présente sous les meilleurs auspices, assure leur avocat, soulignant qu’en raison de sa nationalité, le couple ne "bénéficie d’aucune aide". Le recours déposé devant la justice court jusqu'au 6 septembre prochain. Une grande pétition est lancé sur Internet pour les soutenir (monopinion.com).

Réécoutez en podcast l’édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio

 

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