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La Macronie tremble de toutes parts

La démission de Nicolas Hulot, le départ de Frédérique Dumas, l'annonce de Gérard Collomb de sa démission... dans neuf mois... et les suites de l'affaire Benalla. Cette rentrée cauchemar pour l'exécutif montre les doutes qui émergent au sein de la Macronie.

On a tous regardé les audiences de télé sur l’audition de Benalla vont encore faire des records. En effet il a été efficace, en effet il a été impeccable. On sentait une préparation précise de la part d’un garçon intelligent, qui a justifié sa présence là.

Mais ce n’est pas une affaire d’État. Ce n’est pas une affaire monstrueuse, ce n’est pas le Watergate. Il y a un dysfonctionnement majeur et ça montre ce qu’est réellement le rapport au pouvoir d’Emmanuel Macron, mais les Français commencent à vouloir passer à autre chose.

Ce qui est intéressant, c’est que ce grain de sable s’est introduit dans la mécanique macronienne et on s’aperçoit, d’abord, que sur le fond, il n’a strictement répondu à rien. On ne sait toujours pas quel était son rôle exact ni pourquoi il avait le droit de porter une arme.

Surtout, on s’aperçoit que ça a une influence sur l’ensemble des membres du gouvernement, sur la façon dont fonctionne la Macronie. On a une impression de déliquescence, c’est ça qui est étonnant pour une affaire qui n’est pas énorme.

Comme si Emmanuel Macron avait perdu ce qui faisait sa capacité à gagner, c’est-à-dire l’improvisation, le sens de la phrase au bon moment. Là, on se retrouve avec un ministre qui annonce que, dans neuf mois, il va quitter le gouvernement. Est-ce que c’était urgent de l’annoncer maintenant ? C’est ahurissant.

Après la démission de Nicolas Hulot, on a une députée En Marche, Frédérique Dumas, qui fait une interview dans Le Parisien pour expliquer qu’elle s’en va parce qu’elle a l’impression d’être sur le Titanic.

Bref, ça tremble de tous les côtés. Mais pourquoi ? C’est là que c’est plus intéressant. Parce que les résultats ne sont pas là et qu’il commence à y avoir des doutes.

Vous avez une croissance à 1,7 %, ce n’est pas totalement indigne mais ça prouve que les indicateurs qui étaient au beau fixe l’an dernier l’étaient pour des raisons d’économie internationale, pas à cause d’une politique ou d’un génie d’Emmanuel Macron.

Et on voit bien les réformes au doigt mouillé, on va frapper les retraités, Edouard Philippe qui dit que, finalement, 300 000 ne seront pas touchés…

Bref, panique à bord.

 

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