Veulent-ils l’être ? C’est toute la question… Emmanuel Macron leur demande d’être des facilitateurs, de parler avec leur cœur… Une séance de calinothérapie inédite puisque je vous rappelle qu’Emmanuel Macron a refusé de se rendre au congrès des maires de France il y a deux mois et qu’il a tout fait pour se passer des élus de terrain jusqu’à présent.
Mais voilà, la crise des gilets jaunes les met au cœur du dispositif du Débat National avec une ambiguïté : sont ils une simple courroie de transmission ? Non puisque le président leur demande de s’impliquer complètement. Mais s’impliquer, cela veut-il dire être le bras armé du gouvernement ou celui de ses administrés ? Car on leur demande d’être les organisateurs, mais les débats vont forcement faire remonter des problématiques liées à leur territoire en terme de transport ou d’enclavement. Difficile pour les maires d’être entre le marteau et l’enclume ! Hier François Bayrou maire de Pau a dit qu’il voulait jouer un rôle pour défendre les doléances de ses administrés. Mais si ces doléances vont à l’encontre de la politique d’Emmanuel Macron, va-t-il l’assumer ? Pour toutes ces questions certains maires rechignent à organiser le Débat National…
Vont-ils tous jouer le jeu ou cela est il variable en fonction de l’appartenance politique ? C’est variable. Les maires de la République En Marche sont les premiers à jouer le jeu mais ils ne sont pas nombreux. Mais les autres pour beaucoup ne digèrent pas la question portant sur la survie du sénat dans la lettre d’Emmanuel Macron. Le sénat représente les maires ! Enfin une inquiétude commune quelle que soit l’étiquette politique : la peur de jouer le rôle de paratonnerre en étant en première ligne face à leurs concitoyens… Pour un débat sans tabou mais bien encadré !