Un quinquagénaire sur deux a des problèmes pour boucler les fins de mois. Un homme ou une femme de plus de 50 ans qui très souvent travaille ! Selon un sondage CSA, 1 sur 3 a été à découvert ces douze derniers mois et un sur dix a dû emprunter de l’argent à des proches. Cela signifie que ces seniors n’ont pas accès à un crédit auprès d’une banque. Alors d’où viennent les difficultés financières ? De toutes les factures qu’il faut payer et qui augmentent sans cesse. Loyer, électricité, mutuelle santé, assurance habitation… En moyenne, elles vampirisent 60% des revenus qui se montent à 2500 euros. Mais les quinqua soulignent surtout que le reste à vivre est de plus en plus maigre à cause de l’augmentation des prix de l’alimentation et de la pression fiscale. On retrouve la problématique qui a suscité la colère des gilets jaunes dont certains font partie…
Oui, mais les retraités souffrent des mêmes maux. Pourquoi la situation de beaucoup de quinquagénaires est elle moins enviable ?
La tranche 50-64 ans aide deux générations. Les enfants qui sont encore à la maison ou qui commencent à faire des études. Les parents qui vieillissent, qu’il faut parfois placer en Epahd et c’est terriblement cher. A cela s’ajoute parfois une des conséquences d’un divorce : une pension alimentaire… Et puis le quinquagénaire est particulièrement vulnérable sur le marché de l’emploi. Rien n’est fait en France pour que les seniors restent le plus longtemps en activité. Après 55 ans, un quart des seniors est à temps partiel. Et ils sont très mitigés pour que l’âge de la retraite soit repoussé à 65 ans. Il est compliqué de rester en activité ! Il y a une zone grise pour les seniors entre 50 et 64 ans… En France, 1 million 400 000 n’ont plus de travail, n’en retrouvent pas, sans pour autant pouvoir prétendre aux droits à leur retraite. Ils vivent du système D mais subissent un vrai déclassement. Et 7 sur 10, selon l’institut du CSA, n’ont pas les moyens d’épargner pour la retraite. C’est un cercle vicieux ! Les seniors ont de vraies bonnes raisons de se plaindre. Ils sont les grands oubliés de la lutte contre le chômage. Et de tout cela, pas un mot pendant le grand débat…