Rien qu’à Paris, deux milliards de mégots par an sont ramassés par les services de la propreté. En juin dernier, l'ONG Surf rider en a collecté plus de 15 000 en seulement une heure autour du canal Saint-Martin ! 17 500 tonnes ramassées en deux heures à Toulouse par une autre association. Or, un seul mégot suffit à polluer... 500 litres d'eau. Alors la guerre contre les mégots s'organise, et elle n'est pas nouvelle. Dans les faits, les agents de la ville de Paris par exemple ont réalisé 21 000 procès-verbaux à 68 euros pour jets de mégots sur la voie publique en 2017. Une augmentation de 1200 % par rapport à 2016.
Le PV était déjà passé de 35 à 68 euros en septembre 2015. Même tarif à Toulouse : 68 euros ! 25 agents sillonnent les rues de la Ville rose pour sanctionner ceux qui jettent leur mégots par terre...
En fait, le gouvernement souhaite taxer les cigarettiers, mais ces derniers répercuteront la taxe sur le prix des cigarettes. Tout cela va s'ajouter aux augmentations décidées par l'État pour inciter les fumeurs à arrêter. Rappelons que la volonté, c'est un paquet à 10 euros en 2020, et avec cette taxe ce sera sûrement plus. En parallèle, toute une réflexion a aussi lieu sur le mobiliser urbain. Paris compte par exemple environ 30 000 poubelles pour cigarettes, les fameux éteignoirs. Mais les fumeurs n'ont pas toujours le réflexe de jeter le mégot dans la poubelle, par peur qu'elle ne prenne feu.
La ville de Paris est donc en train de tester de nouvelles poubelles dotées de cendriers et placées principalement devant les commerces, bars, universités, etc. Un mobilier identique a déjà été installé à Bordeaux et à Marseille.
Réécoutez en podcast l’édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio