Stanislas Guerini était l'invité de Patrick Roger le 6 décembre 2019 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
"Nous souhaitons faire une réforme juste, le débat doit reposer sur des vérités"
"Il y a eu beaucoup de flou. Maintenant il faut dire quels sont les éléments qui constituent l’enjeu de cette réforme. On l’a dit : on veut mettre en place un système universel, un système plus juste où tout le monde est à égalité face à la retraite. Et aussi un système qui va améliorer la retraite de beaucoup de personnes. Je pense aux femmes, je pense aux carrières hachées, je pense aux petites rémunérations, je pense aux agriculteurs qui touchent des petites retraites. Nous voulons une retraite minimum pour ceux qui ont bossé toute leur vie.
C’est une réforme de justice sociale, à nous de l’expliquer. À nous aussi d’entendre les inquiétudes qui se sont manifestées. Nous souhaitons faire une réforme juste, le débat doit reposer sur des vérités", a déclaré Stanislas Guerini.
"On veut construire cette réforme avec les organisations syndicales"
Selon Stanislas Guerini, ce n’est pas exact d’affirmer que l’exécutif accordera des concessions à la suite de la grève qui a lieu en ce moment. "On avait dit que le haut commissaire chargé de cette réforme et le Premier ministre rendraient leurs conclusions à la mi-décembre. Et ce sera le cas : la semaine prochaine, on donnera les arbitrages, à la suite d’un grand nombre de rencontres avec des organisations syndicales. On a assumé cette méthode-là. Dans la première partie du quinquennat on nous a dit : vous faites trop vite, sans concertation. Alors, cette réforme, on veut la construire avec les organisations syndicales. Il y a beaucoup de points qu’il faut entendre, je pense à la pénibilité notamment. Ceci dit, je ne parle pas du tout de concessions".
Stanislas Guerini a aussi dénoncé la propagation de fausses informations sur les montants des futures retraites, notamment des professeurs. Selon lui, ces affirmations reposeraient sur des "faux simulateurs en ligne". "Tout cela est délétère, ça crée beaucoup d’inquiétudes. Le ministre de l’Éducation nationale a écrit à tous les professeurs en leur promettant que les pensions de retraite ne baisseront pas. Ne regardez pas les simulateurs, qui n’ont aucune donnée constitutive de la réforme. On le sait depuis des décennies, les professeurs français sont payés moins bien que leurs collègues d’autres pays de l’OCDE. Mais on travaille là-dessus et on veut rassurer".
La mise en examen de François Bayrou "ne remettra pas en cause la relation entre LREM et le Modem"
S’agissant de la mise en examen de François Bayrou, Stanislas Guerini a assuré que cela "ne peut pas remettre en cause la relation que LREM entretient avec le Modem. Le Modem est un allié particulier de LREM. François Bayrou a consacré une bonne part de sa carrière à faire avancer la probité dans la vie politique. C’est une partie inhérente de son combat politique. Je lui maintiens toute ma confiance et mon admiration. Je pense qu’il aura les moyens de démontrer la vérité. Il l’a toujours dit : cela fait deux ans et demi qu’il souhaite accéder au dossier pour pouvoir se défendre". Selon Stanislas Guerini, cette mise en examen ne remettra pas en cause les alliances éventuelles entre LREM et Modem en vue des municipales. "Avec nos amis du Modem nous cherchons à nouer le plus possible d’alliances dans les villes", a-t-il déclaré.
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