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Colère agricole : Des blocages d'agriculteurs sont toujours en place

Des agriculteurs bloquaient toujours plusieurs routes et autoroutes du Sud-Ouest jeudi matin, après avoir organisé des réveillons de Noël sur certains des barrages érigés il y a plus de 10 jours pour protester contre la gestion gouvernementale de la dermatose bovine.

Thomas BERNARDI - AFP

Des agriculteurs bloquaient toujours plusieurs routes et autoroutes du Sud-Ouest jeudi matin, après avoir organisé des réveillons de Noël sur certains des barrages érigés il y a plus de 10 jours pour protester contre la gestion gouvernementale de la dermatose bovine.

La gendarmerie a recensé les mêmes points de blocage que la veille, concernant notamment les autoroutes A63 au sud de Bordeaux, A64 sur plusieurs points entre Toulouse et Bayonne, A65 à Thèze (Pyrénées-Atlantiques) et A75 en Lozère et en Aveyron.

A Cestas, sur le blocage de l’A63 au sud de Bordeaux, le réveillon de Noël "façon auberge espagnole", accompagné d’un marché de producteurs, a attiré 80 à 90 personnes dans la nuit de mercredi à jeudi selon la Coordination rurale de Gironde (CR33).

Des participants au blocage de l'autoroute A63 à Cestas, au sud de Bordeaux, assistent à une messe le 24 décembre 2025

Des participants au blocage de l'autoroute A63 à Cestas, au sud de Bordeaux, assistent à une messe le 24 décembre 2025

Thomas BERNARDI - AFP

"Une messe a été célébrée, et ensuite notre petit réveillon. Tout s’est bien passé", a déclaré à l’AFP Jean-Paul Ayres, porte-parole de la CR33, ajoutant: "C'est Noël mais ça continue encore aujourd’hui (jeudi)".

La CR33 a tenu à remercier dans un communiqué les participants à ce "réveillon pas comme les autres", "un moment de chaleur humaine" fait "de solidarité, de partage, de soutien, mais aussi de fatigue (…) après des jours et des nuits à tenir".

Du côté du blocage de l’A64 dans les Pyrénées-Atlantiques, la Coordination rurale du département prévoit pour sa part une parade de tracteurs dans Pau jeudi soir.

Sur le barrage de Carbonne, au sud de Toulouse, les "Ultras de l'A64" ont aussi organisé mercredi soir une messe à laquelle ont assisté au moins 300 personnes.

Ils ont également offert aux participants des huîtres ou des dindes et un sanglier cuits à la broche, au milieu de sapins décorés de boules et de guirlandes.

De nombreux habitants des environs, dont le soutien est constant depuis l'installation du campement, le 12 décembre, ont rejoint encore une fois les agriculteurs.

Depuis le début de l'épidémie en Savoie cet été, l'État tente de contenir la propagation du virus en se basant sur "trois piliers": l'abattage systématique d'un troupeau dès la détection d'un cas, la vaccination et la restriction de mouvements.

Une gestion fortement contestée par une partie des agriculteurs, notamment de la Coordination rurale (deuxième syndicat de la profession) et de la Confédération paysanne (troisième), qui rejettent cette stratégie d'abattage des troupeaux entiers au moindre cas détecté.

En Haute-Garonne, 72 vaches ont été abattues mardi après la détection d'un nouveau cas de DNC, dans le village pyrénéen de Juzet-d'Izaut, portant le bilan national à 115 foyers depuis juin. Le dernier cas majeur de DNC remontait au 15 décembre, dans le département voisin de l'Aude.

mk-gag-jed-dmc/sp

AFP / Toulouse (France) (AFP) / © 2025 AFP

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