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Prix record du blé : vers une pénurie en France ?

Avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie, c'est tout le marché mondial du blé et des céréales qui se trouve déstabilisé.

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Russie et Ukraine sont des géants sur le marché du blé et des céréales. (c) AFP

Le cours du blé est passé de 280 à plus de 400 euros la tonne, et continue de monter. En cause : l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le blocage de la mer Noire. La Chine, quant à elle, attend la pire récolte de son histoire.

La France, encore exportatrice de blé

Quelles vont être les conséquences sur le marché français et européen ? "L’impact logistique de cette crise est extrêmement important, estime Arthur Portier, consultant au sein du cabinet de conseil Agritel, leader de l'analyse des marchés des matières premières dans le secteur agricole et agro-industriel en Europe. Les assureurs ne veulent plus assurer de bateaux en mer Noire. Quand on sait que le blé russe, c’est 35 millions de tonnes d’export, et le blé ukrainien 24 millions de tonnes, automatiquement, cela dérègle le marché international."

"Si en France, nous avons encore la chance d’être exportateur net de blé, ce n’est pas sans conséquences sur les prix au niveau mondial, pour les consommateurs moyens, mais aussi pour les acheteurs internationaux, estime-t-il. Il n’y a pas que la matière première agricole en tant que telle, cela va être une hausse cumulée. On sait que le blé représente une part infime dans le prix d’une baguette. Vous avez aussi le prix des énergies qui a également flambé."

Des éleveurs étranglés par la hausse des prix

Que se passe-t-il sur ces marchés ? "Il y a eu un sentiment de panique sur le marché agricole, juge Arthur Portier. C’est justifié par le fait que l’Ukraine et la Russie sont des géants sur ce marché. On ne peut pas s’en passer au niveau mondial. Les pays importateurs de blé comptent sur leurs marchandises pour s’approvisionner. Je pense par exemple à l’Égypte, qui n’est pas auto-suffisante. Dans ce contexte, nous avons un risque de disponibilité, qui se combine à une hausse des prix significative. Automatiquement, cela engendre un peu de panique sur le marché."

Le salon de l’Agriculture vient de fermer ses portes à Paris. Les agriculteurs sont inquiets, eux qui en ont besoin pour l’élevage. "La semaine dernière, le blé a augmenté de 65 euros la tonne, pour finir à 372 euros la tonne. Le maïs a également grimpé de 65 euros la tonne, à 343 euros la tonne. Ce sont des coûts supplémentaires pour les éleveurs, qui vont devoir acheter du blé et mais à des niveaux de prix plus importants, sans vendre sa volaille, son porc plus cher. La situation pourrait devenir dramatique pour certains éleveurs."

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