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Michel Troisgros : "les assureurs savent que le temps joue pour eux"

Michel Troisgros, cuisinier, restaurateur et hôtelier à Ouches, était l'invité de Christine Bouillot dans le "12-13h de l’été" le 19 août 2021 sur Sud Radio.

Michel Troisgros, invité du "12-13h de l'été". © AFP

Le bras de fer continue entre Michel Troisgros et l’assureur Allianz, qui refuse de l’indemniser pour les pertes d’exploitation dues à la fermeture administrative de son restaurant La Maison Troisgros, à Ouches. D’autres restaurateurs ont depuis suivi son exemple en attaquant leur assureur en justice.

 

"C’est la manière dont les assureurs refusent de discuter qui est frustrante"

"Rien n’est réglé, c’est toujours en cours. C’est un bras de fer qui s’est installé. Les uns et les autres, on a besoin d’être unis, car individuellement on ne pèse pas lourd. Ensemble, l’union fait la force. On a un écho beaucoup plus grand auprès des compagnies qui nous lâchent, qui nous abandonnent au moment où le besoin est le plus fort.

Normalement, l’assureur, c’est quelqu’un sur qui on peut compter quand les dégâts arrivent. Pour ma part, ça fait plus de 25 ans que je fais confiance à Allianz. J’ai eu des sinistres, bénins certes, mais à chaque fois ils ont répondu présents. Aujourd’hui il s’agit même d’insolence. On ne peut même pas se mettre autour de la table. C’est insultant, révoltant même pour des assurés comme moi."

Si Michel Troisgros a décidé de saisir la justice, c’est parce qu’"il n’y a pas d’autres solutions car la discussion n’est pas possible ». « Tout cela peut s’arranger dans une discussion avec élégance. C’est la manière dont ils refusent d’en discuter qui est frustrante », explique-t-il. Pour Michel Troisgros, « les assureurs jouent la montre, ils savent que le temps joue pour eux".

 


 

"Pour les assureurs, c’est comme si toute la profession a fermé pendant sept mois pour partir en vacances"

"Jamais aucun d’entre nous n’avait pu imaginer le Covid. Il n’est pas évoqué dans nos contrats d’assurance. C’est très subtil. Pour ce que je comprends, il ne faut pas que ce soit une cause nationale ou internationale. Tout dépend d’où émane le décret. Si le décret émane de l’État, ça ne marche pas. En revanche, s’il est départemental, ça marche.

L’État nous a grandement aidés, tous les salariés ont été indemnisés. Mais les assureurs nient le fait qu’il y a une fermeture obligée. Pour eux, c’est comme si toute la profession a fermé pendant sept mois pour partir en vacances. C’est la même chose que pour les hôtels : les hôtels n’étaient pas fermés certes, mais quand on n’avait pas le droit de se rendre à plus d’un kilomètre de chez soi, comment voulez-vous que les hôtels aient des clients ?", a déclaré Michel Troisgros.

 

 

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