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Les salariés de Castorama se mobilisent contre un plan de sauvegarde

Par Mathieu D'Hondt

Alors qu'un premier Comité central d'entreprise doit se tenir aujourd'hui entre la direction et les syndicats, les salariés de Castorama se sont mobilisés la veille contre un plan de sauvegarde qui devrait déboucher sur la suppression de plusieurs centaines de postes.

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La grogne s'amplifie au sein des magasins Castorama. Les salariés de l'enseigne, spécialisée dans le bricolage et la décoration d'intérieur, se sont mobilisés mardi afin de protester contre le plan de sauvegarde proposée par la direction. Ce plan de la discorde prévoit notamment la suppression de près de 450 postes, en majorité dans les services administratifs. Des emplois qui seront très prochainement délocalisé en Pologne, au grand dam des organisations syndicales qui réclament, ni plus ni moins, le retrait pur et simple de ce plan.

"Une direction cynique qui veut former les nouveaux salariés par ceux dont on supprime le poste"

Joint par Sud Radio, Jean-Paul Gauthier (Délégué du personnel pour Force ouvrière) ne décolère pas et dénonce l'attitude de sa direction. "Il y a des postes supprimés et des postes délocalisés, notamment des comptables", rappelle-t-il dans un premier temps, avant de fustiger le "cynisme de la direction qui envisage même de faire former les salariés, qui vont les remplacer en Pologne, par ceux dont on supprime le poste en France". "C'est quand même assez hallucinant et cynique", surenchéri-t-il

Et l'intéressé de rappeler par ailleurs que l'enseigne a touché un certain nombre d'aides qui n'ont pourtant pas été réinvesties dans la sauvegarde des emplois. "Le groupe a bénéficié de 40 millions entre le CICE et les exonérations Fillon. Nous avons écrit au président de la République pour l'alerter sur la situation parce que l'on touche des subventions publiques qui servent, non pas à l'emploi, mais à augmenter le dividende des actionnaires", déplore-t-il ainsi. "Il n'y a pas de justification des investissements dans l'emploi. Aujourd'hui, on délocalise et on finance des délocalisations par nos impôts", insiste-t-il amer. 

Une chose est sûre, les discussions entre direction et syndicats s'annoncent pour le moins tendues, à commencer par le premier Comité central d'entreprise qui doit se tenir ce mercredi, dans un contexte houleux.

Propos recueillis par Steven Gouaillier

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