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La filière du vin de Bordeaux espère beaucoup du déplacement de Macron en Inde

Par Benjamin Jeanjean

Reportage Sud Radio. Alors qu’Emmanuel Macron se rend en Inde à partir de ce vendredi, de grands domaines bordelais espèrent bien que le chef de l’État incitera son homologue Narendra Modi à ouvrir un peu plus son pays au marché du vin.

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L’Inde, nouvel eldorado pour le vin français ? C’est ce qu’espèrent en tout cas certains grands crus de Bordeaux, qui ne demandent qu’à s’exporter sur cet immense marché. Problème, les barrières douanières sont actuellement très fortes à l’importation, avec des taxes allant de 100 à 350% sur les vins ! "Si on se réfère à la filière vin, c’est la taxation douanière qui est aujourd’hui clairement le frein n°1. La volonté est là, le goût du produit est là, l’attraction pour la ville de Bordeaux et pour la France en général est là aussi", explique Yann Chaigne, directeur de l'IPC (institut de formation de la CCI de Bordeaux), au micro de Sud Radio.

C’est pourquoi la filière viticole bordelaise espère qu’Emmanuel Macron, en déplacement en Inde ce week-end, pourra évoquer ce sujet avec son homologue Narendra Modi. "C’est un marché qui nous passionne, nous sommes contents que le président de la République, qui dit boire du vin avec bonheur et modération, s’y intéresse. Le grand verrou aujourd’hui, c’est qu’ils ne peuvent pas importer nos vins, donc on peut difficilement les exporter. Il faut des trésors d’imagination", déplore ainsi Hubert de Boüard, propriétaire de Château Angélus.

"C’est un pays de production, un pays de culture du vin"

Si l’Inde produit son propre vin depuis les années 1990, ses habitants en consomment assez peu (moins d’un litre par an), mais de plus en plus. Une aubaine à saisir pour Christophe Chateau, directeur de la communication du CIVB (Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux). "Aujourd'hui, l'Inde ne fait pas partie des 25 premiers marchés de Bordeaux, mais on sait que c’est un pays de production, un pays de culture du vin. Ils ont aujourd’hui des taxes à l’importation très élevées qui forment une barrière d’entrée à nos produits, mais les grands crus commencent à s’y intéresser et il est très possible qu’à moyen terme, ça devienne un marché important pour les vins de Bordeaux. L’Union des grands crus a déjà fait des déplacements là-bas, mais ce n’est pas un marché qu’on travaille au quotidien car les volumes commercialisés aujourd’hui ne justifient pas qu’on vienne investir en termes de publicités ou de médias. Si jamais l’Inde baissait ses droits de douane, le développement de notre commerce serait bien sûr facilité", déclare-t-il.

Un reportage de Christophe Bernard

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