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Grèves SNCF : Pour une augmentation des salaires face à l'inflation

Axel Persson, Secrétaire général de la CGT cheminots de Trappes et Conducteur de train, était l'invité du "C'est à la une" sur Sud Radio.

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Axel Persson était l'invité du "C'est à la une" sur Sud Radio.

"La situation aux chemins de fer est à peu près la même que dans tout le monde du travail. On a des salaires qui ont été gelés pendant des années durant alors que l’inflation aujourd’hui fait monter les prix. L'équation est simple", juge Axel Persson. "D’un côté les prix qui augmentent, de l’autre côté des salaires qui sont gelés et qui mènent à une chute du niveau de vie et par conséquent une réaction pour empêcher cette spirale vers le bas. C’est pour cela que l’on est en grève aujourd’hui. Cette situation là, on la voit au chemin de fer, mais existe dans de nombreuses entreprises en ce moment".

"Quand on regarde aujourd’hui les comptes de la SNCF qui sont disponibles dans le rapport financier, ce sont des données publiques. Quand on regarde les comptes, on voit que dans la trésorerie disponible, c’est une entreprise qui se porte bien", explique le conducteur de train. "Plus que bien, on a un peu plus de 8,5 milliards d'euros de fonds disponibles une fois que tous les impôts ont été payés, que les salaires aussi, etc.".

 

"Toutes les raisons sont bonnes pour ne jamais augmenter les salaires"

"Par différentes opérations, la SNCF se débrouille pour faire des profits. L’année dernière cela s’était élevé à presque un milliard d’euros. Il y a toujours une raison", juge-t-il. "Soit on perd de l’argent et on ne peut pas augmenter les salaires, soit on perd de l’argent et on dit que c’est après avoir vendu une filiale. Il y a des années où la SNCF a engagé des surprofits sur un bon nombre de filiales. Toutes les raisons sont bonnes pour ne jamais augmenter les salaires. Ce discours là, il est tenu à la SNCF", déclare le militant CGT.

"De l’argent il y en a toujours pour faire autre chose, mais pour augmenter les salaires, la direction n’est jamais au rendez-vous. C’est pour ça que les cheminots sont confrontés à cette situation. Si on ne fait rien, on va finir par se faire prendre à la gorge par l’augmentation des prix, comme n’importe quel autre salarié. La question c’est juste : est-ce qu’on se laisse faire, oui ou non ? On a décidé de ne pas se laisser faire et d’engager la bataille pour défendre nos conditions d’existence".

 

"Les grèves pour l'augmentation des salaires, ce n'est pas seulement qu'au chemin de fer"

"Je ne sais pas si j’ai le soutien des usagers parce qu’on ne les a pas sondé. On est assez sûr que l’ensemble des travailleurs sont confrontés à des situations similaires", explique Axel Persson. "Aujourd’hui, les grèves pour l’augmentation des salaires c’est loin de n’être qu’au chemin de fer. Il y a aussi des grèves dans le transport aérien, il y a des grèves dans le commerce, il y en a dans la métallurgie, dans la sidérurgie, etc. La liste est longue".

"Les cheminots ne sont qu’un des ces éléments dans la liste. La conclusion que nous on en tire, c’est que l’ensemble des travailleurs qui prennent le train ou non, doivent se poser la question, pas tant à ce qu’on doit prendre le train ou non, mais comment on s’organise pour imposer des augmentations de salaires tous ensemble", juge le Secrétaire général de la CGT cheminots de Trappes.

 

Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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