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Changement climatique : va-t-il falloir revoir les AOP ?

Face à la sécheresse et aux aléas météo, il va falloir revoir les conditions pour conserver les labels AOP, Appellations d’Origine Contrôlée.

fermier
Une cagnotte pour aider un fermier de 34 ans. (AFP)

Cela concerne aussi bien le fromage Saint-Nectaire que le piment d’espelette. Conséquence directe de la sécheresse, il va sans doute falloir revoir les conditions des AOP, les célèbres Appellations d'Origine Contrôlée.

AOP : des dérogations temporaires

Quels sont les produits concernés ? "Ces labels sont assis sur des cahiers des charges définissant comment ces produits sont fabriqués pour garantir une qualité constante, explique Carole Ly, directrice par intérim de l’Institut national de l’origine et de la qualité. Ces qualités peuvent être impactées par la sécheresse."

"Si l’on prend les fromages, il existe des durées de pâturage minimum des animaux, des conditions d'origine de l’alimentation. Cette année, les bêtes devaient être alimentées par autre chose que l’herbe. Des demandes de modification temporaires ont été faites pour passer cette mauvaise passe. Une sorte de dérogation à durée limitée."

Une réflexion avancée dans la viticulture

"Concrètement, comme on manque d’herbe, on remplace par des fourrages en début année, détaille Patrice Chassard, producteur de Saint-Nectaire. Nous avions des stocks de l’année dernière. Puis, quand la sécheresse dure, il faut amener d’autres fourrages de l’extérieur." Cela a-t-il un impact sur le goût, la qualité des fromages ? "Une appellation, ce n’est pas un goût unique. L’objectif est de garder dans le cahier des charges la base minimum de 50% de pâtures naturelles dans la zone. Nous sommes passés de 70 à 50%. Les modifications sont mineures et ne viennent pas impacter la qualité des produits."

À l’avenir, il va sans doute falloir s’adapter à la hausse des températures. "Les producteurs n’ont pas attendu pour réfléchir à des évolutions, estime Carole Ly. La réflexion est assez avancée en viticulture, puisque la vigne elle aussi a subie la sécheresse. Toute une série d’adaptations au changement climatique a été menée pour s’adapter. Ainsi, dans certains vignobles, on a réimplanté certains cépages plus adaptés à la sécheresse. C’est très limité, car le goût du vin ne doit pas être modifié."

Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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