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Arnaud Lallement : "La troisième étoile Michelin, un pur moment de bonheur"

Par Benjamin Jeanjean

Chef du restaurant trois étoiles "L’assiette champenoise" à Tinqueux près de Reims (Marne), Arnaud Lallement était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce lundi pour réagir à la publication du palmarès 2018 du guide Michelin aujourd’hui.

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Depuis 2014, son restaurant dispose de trois étoiles au prestigieux guide Michelin. Un sésame que de nombreux chefs briguent et appellent de leurs vœux jusqu’à cet après-midi, lorsque le palmarès 2018 sera dévoilé. Chef de L’assiette champenoise à Tinqueux dans la banlieue rémoise (Marne), Arnaud Lallement était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce lundi et ne cherche pas à cacher son excitation. "Je pense que c’est pareil pour tous les chefs, c’est en nous, c’est le Michelin, c’est comme ça !", clame-t-il avant de se réjouir du secret savamment entretenu – pour une fois – par le guide. "Il n’y a eu quasiment aucune fuite cette année, le Michelin a bien cerné les choses. C’est une bonne chose, parce que les fuites qui durent un mois et demi avant la sortie du guide, c’est terrible pour les chefs. Un jour on l’a, un jour on ne l’a pas… Je l’ai vécu en 2014, c’était un gros moment de stress", se souvient-t-il.

"La France a une belle gastronomie, on a enfin un gouvernement qui s’en aperçoit"

Alors que le Premier ministre Édouard Philippe sera présent ce lundi pour la révélation du guide 2018, Arnaud Lallement y voit un signe encourageant pour la cuisine française. "La France a toujours eu une belle gastronomie, depuis plusieurs décennies. Ça a toujours été un pays du bon manger, et on a enfin un gouvernement qui s’en aperçoit. Ça fait plaisir de voir ses paroles reprises par un gouvernement, car ça a un retentissement à l’international. Avec un chef à l’Élysée comme Guillaume Gomez, qui fait le tour des différents pays avec le président Macron, ça renforce encore cette gastronomie française, qu’on peut réinventer à l’international", souligne-t-il.

Le chef champenois insiste quoi qu’il en soit sur le bonheur procuré par ces étoiles convoitées. "Depuis l’âge de 5 ans, j’ai toujours eu envie d’étoiles, ce sont elles qui me font rêver. Quand je me suis retrouvé chef, j’y suis allé à fond pour la première, la deuxième, puis la troisième. Il fallait essayer d’obtenir le maximum d’étoiles en fonction de ce que je serais capable de faire. La troisième étoile, c’était un pur moment de bonheur", rappelle-t-il.

"Il y a beaucoup de pression"

Toutefois, cette ambition n’est pas (ou plus) partagée par d’autres chefs. Récemment, Sébastien Bras, chef du restaurant trois étoiles Le Suquet à Laguiole (Aveyron), a ainsi demandé à être retiré du prestigieux guide. "Il y a beaucoup de pression, et chacun a le droit de faire comme il l’entend. Sébastien l’a dit lui-même : il a été très heureux d’avoir été étoilé pendant 18 ans avec ses trois étoiles. Ça lui a apporté une renommée internationale et lui a permis de faire connaître sa maison dans le monde entier. Aujourd’hui, il décide de prendre un chemin parallèle et c’est son droit", assure Arnaud Lallement.

Réécoutez en podcast toute l’interview d’Arnaud Lallement dans le Grand Matin Sud Radio

 

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