La prise est symbolique. Les forces irakiennes ont annoncé, mardi, avoir repris le musée de la ville. En 2015, des œuvres avaient été mises à sac par les jihadistes du groupe État islamique. Des statues antiques et des trésors pré-islamiques avaient notamment été détruits à coups de massue et de marteau-piqueur.
Dans leur avancée, les forces irakiennes ont aussi réussi à reprendre le contrôle de plusieurs autres bâtiments importants de la ville. Le siège du gouvernement provincial, le siège de la police et la banque centrale - où les combattants de Daesh avaient volé des millions de dollars - sont maintenant aux mains de l’armée du régime.
Débutée mi-février, l’offensive pour reprendre la partie ouest de Mossoul avait été ralentie ces derniers jours par les intempéries. Mais une nouvelle opération, lancée dimanche, a permis aux forces irakiennes d’avancer et de se rapprocher de la vieille ville, un secteur très peuplé, ce qui devrait compliquer les combats.
Mise en place de ponts flottants
Les forces irakiennes espèrent désormais pouvoir établir un lien direct entre les parties est et ouest de Mossoul, séparées par le Tigre. Les cinq ponts de la ville ont été détruits mais les forces irakiennes espèrent pouvoir en réparer deux. Une avancée stratégique majeur dans la reprise de la ville.
En attendant, une centaine de combattants irakiens sont formés à mettre en place des ponts flottants par des instructeurs militaires américains et britanniques.
Les combats en cours dans l'ouest de Mossoul ont entraîné le déplacement de plus de 50 000 personnes, selon l'Organisation internationale pour les migrations. Mais la majeure partie des quelque 750 000 habitants de ce secteur sont restés sur place, où ils manquent de nourriture et de soins.