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Plainte contre Brigitte Macron : les féministes vont-elles trop loin ?

Par Thomas Rannou

Les propos tenus en privé par Brigitte Macron à propos de militantes féministes continuent de susciter la controverse. Une association a annoncé déposer plainte, relançant un débat juridique et politique au cœur de l’émission La Vérité en face sur Sud Radio.

Ludovic MARIN / POOL / AFP

La polémique de dégonfle pas ! En traitant de "sales connes" la poignée de militante ayant interrompu samedi soir aux Folies Bergères le spectacle d'Ary Abittan, la Première dame s'est attirée les foudres des associations féministes, à tel point que l'une d'elle, 'Les Tricoteuses hystériques', a déposé plainte hier contre elle.

Une plainte qui a alimenté le débat dans La vérité en face, au micro de Jean-François Achilli sur Sud Radio. Selon l'avocate Maître Cécile Bekerman, cette plainte n'a pratiquement aucune chance d'aboutir : "Je m'interroge sur quel fondement cette association porte plainte", s'interroge-t-elle.

Des propos tenus "dans un cadre privé"

Selon l'avocate, les propos de Brigitte Macron, tenus dans un cadre privé, ne contreviennent nullement à la loi : "Elle tient ces propos dans un cadre privé, elle n'a pas l'intention de blesser qui que ce soit. Elle soutient un ami, mais elle ne s'est jamais exprimé dans ce sens publiquement", explique-t-elle.

"Ces mots peuvent heurter les victimes, mais le fondement de la plainte, je ne le vois pas. L'injure ne tient pas, il n'y a pas d'intention d'injurier qui que ce soit. Pour qu'il y ait une infraction, il faut qu'il y ait une intention", juge-t-elle également.

"Dénoncer l'inaction de la justice"

Invitée également dans "La vérité en face" sur Sud Radio, Céline Piques, porte-parole du collectif ''Osez le féminisme'', tient cependant à justifier l'intervention de ces militantes, en rappelant qu'un classement sans suite ne traduit pas nécessairement l'innocence de l'accusé.

"Aujourd'hui encore, la justice procède à des classements sans suite et à des non-lieux systémiques", affirme-t-elle. "C'est aussi ça que voulaient dénoncer ces militantes : le nombre de plaintes qui explose que la justice n'arrive pas à suivre [...] On fait des non-lieux systémiques, neuf plaintes sur dix sont classées sans suite".

Céline Piques tient aussi à revenir plus en détails sur le fond de l'affaire Ary Abittan :"La plaignante a porté plainte le soir des faits (en 2021). Elle a vu un médecin légiste qui a constaté des légions vaginales et annales et du sang sur des serviettes. Le juge d'instruction a précisé qu'il y avait de façon inconstatable des conséquences psycho-traumatiques".

En somme, ce que dénonce la militante féministe, c'est que la plainte n'ait pas donné lieu à un procès. De quoi expliquer, selon elle, cette intrusion et cette plainte déposée contre Brigitte Macron.

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez retrouver l'émission intégrale ici.

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