Après six jours d'audience à la cour d’assises de Paris, le verdict est attendu dans le procès de Dahbia Benkired, jugée pour le meurtre de Lola Daviet, 12 ans, survenu en octobre 2022 dans le XIXe arrondissement de Paris. Si sa culpabilité ne fait guère de doute, les motivations profondes de la meurtrière algérienne, sous OQTF au moment des faits, restent obscures. Pour les proches de Lola, ce procès est avant tout celui d’un deuil impossible. Le verdict, attendu dans les prochaines heures, viendra clore une séquence judiciaire intense, mais ne refermera pas les blessures.
Manque d'empathie et propos incohérents
Jeudi, les expertises psychiatriques ont occupé une large part des débats. Karine Jean, psychiatre des hôpitaux, a livré une analyse sans appel : « Aucun trouble psychique n’aurait altéré ou aboli son discernement ». Elle a décrit une femme aux propos incohérents, contradictoires, mais animée d’un besoin de contrôle et présentant une « haute tendance à la psychopathie ».
Meurtre de #Lola : un procès qui relance la polémique sur les #OQTF non exécutées
— Sud Radio (@SudRadio) October 17, 2025
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Les autres experts ont confirmé l’absence de stress post-traumatique, de trouble de la logique ou du raisonnement. Un manque d’empathie flagrant envers ses proches a été relevé. Seule émotion perceptible : lorsque Dahbia Benkired s’est plainte que « personne ne se mettait à sa place », déclenchant les larmes de la famille de Lola.
Une parole froide, des aveux sans affect
Depuis le début du procès, Dahbia Benkired a reconnu les faits sans jamais exprimer de remords. Son récit, confus et parfois délirant, évoque une vengeance envers un ex-compagnon, hypothèse que les experts psychiatres ont jugée peu crédible. Louis de Kergorlay, présent à l’audience, souligne : « Elle a avoué son meurtre sans afficher la moindre émotion à plusieurs reprises ».