Pour ou contre la réouverture des maisons closes ? La proposition du Rassemblement National évoquée par le député Jean-Philippe Tanguy fait parler d’elle.
Maisons closes : "Donner la parole aux travailleurs du sexe"
Mathilde Davril, escort girl, auteure du livre“300 de l’heure, le prix de ma liberté” (Editions Max Milo, 2022), est quant à elle "favorable" à ce retour des maisons closes. Elle qui assume son activité au quotidien, qu’a-t-elle pensé de cette proposition ? "C’est déjà très bien de pouvoir mettre ce sujet sur la table, estime-t-elle au micro de Patrick Roger sur l’antenne de Sud Radio. Cela va permettre de donner la parole aux travailleurs du sexe. De voir comment faire évoluer cette loi sur la pénalisation des clients. Plus que l’ouverture des maisons closes, d’ailleurs."
"Certains n’y voient qu’une exploitation des femmes. Je n’ai jamais vécu d’exploitation, c’est un choix. J’ai eu une vie complètement normale, j’ai fait des études, eu une carrière professionnelle. Je n’ai jamais été violentée ou battue.J’ai juste, à l’âge de trente ans, décidé de passer aux relations tarifées. J’ai trouvé que c’était plus plaisant que les rencontres d’un soir, comme le permettent les applications."
Réouverture des maisons closes : "Les hommes veulent accéder à ce service sans être pénalisés. Ce n'est pas un retour en arrière, mais un pas en avant pour sécuriser les femmes. La législation est hypocrite" selon Mathilde Davril, escort-girl #GrandMatinhttps://t.co/tPrRd7bocm pic.twitter.com/cwbdY49JvL
— Sud Radio (@SudRadio) December 10, 2025
"Un pas en avant pour sécuriser"
"C’est même une revendication féministe de faire ce que l’on veut de son corps sans que cela pose de problème à personne, estime Mathilde Davril, escort girl, auteure du livre “300 de l’heure, le prix de ma liberté” (Editions Max Milo, 2022) sur l’antenne de Sud Radio. Considère-t-elle cela comme un métier ? "C’en est un. Il faut savoir qu’en France, la prostitution est légale. Vous pouvez vendre une prestation, mais ce qui est illégal, c’est de l’acheter."
A-t-elle pu faire cohabiter ce métier avec un autre ? "L’un n’empêche pas l’autre. C’est un milieu où l’on pense que les femmes sont perdues. Des milliers de femmes font ce choix là pour explorer une autre façon de rencontrer des hommes." La réouverture des maisons closes serait-elle un retour en arrière ? "Ce serait plutôt un pas en avant pour sécuriser les femmes ou les hommes, qu’ils puissent exercer comme ils le souhaitent. Ce qui est problématique, c’est que tout est considéré comme du proxénétisme."
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