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"Nuisances" sonores : le monde agricole en colère

Le monde agricole est en émoi après la condamnation en cassation d’un éleveur pour nuisances sonores. La France s’est-elle coupée de ses agriculteurs ? Comment recréer ce lien indispensable ? Pour en parler, Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, était l’invité d’Alexis Poulin vendredi 22 décembre sur Sud Radio.

Luc Smessaert, du monde agricole, invité d’Alexis Poulin dans "Poulin sans réserve” sur Sud Radio.
Luc Smessaert, du monde agricole, invité d’Alexis Poulin dans "Poulin sans réserve” sur Sud Radio.

Jeudi 21 décembre, a eu lieu à Beauvais une manifestation agricole pour soutenir un éleveur condamné à 106 000 euros de dommages et intérêts par la Cour de cassation, après avoir été attaqué par son voisinage pour des nuisances sonores et olfactives que génère l’extension construite pour son élevage. Comment en arrive-t-on là ?

"Treize ans de procédure, d’une petite minorité"

"Quand une minorité qui vit dans nos campagnes n’accepte plus le bruit des vaches et les odeurs, c’est incroyable. Treize ans de procédure, d’une petite minorité, qui a gagné aujourd’hui. Il va devoir payer 106 000 euros. Finalement ils ne venaient chercher que de l’argent. La majorité des six plaignants ont déménagé aujourd’hui. Ce n’est pas entendable. Et on demande à Vincent de faire des travaux de mise aux normes avec des murs anti-bruit. On est à la campagne. C’est normal qu’une vache fasse un peu de bruit" explique Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA.

De nombreux élus ont pris position en faveur de l’éleveur. Le maire de Beauvais, la présidente de région, Xavier Bertrand, qui a donné 40 000 euros à l’éleveur. "Au-delà, c’est toute la région, voire une partie de la France et de l’Europe qui se soude et qui va accompagner pour dire plus jamais ça. Nous sommes tous des Vincent potentiels. Aujourd’hui, tout ce que l’on demande est que Vincent vive tranquille. On a mis en place une cagnotte avec l’ensemble du monde agricole, mais aussi toute la ruralité. Pour que nos campagnes soient belles, elles doivent être vivantes et dynamiques" ajoute-t-il sur Sud Radio.

"Un éloignement de la population avec le monde agricole"

"Certains viennent vivre à la campagne pour le cadre. Si la campagne est belle, c’est parce qu’elle est cultivée. A l’approche des fêtes, on va manger de très bons produits, c’est aussi car nous avons l’excellence française. Pour cela, il faut des bâtiments, des animaux. Il y a eu un éloignement de la population avec le monde agricole. Nous devons y travailler, travailler le vivre-ensemble, recréer ce lien" lance le vice-président de la FNSEA.

"Il y a beaucoup de jeunes qui sont attirés par ce milieu. Le Covid a poussé les gens à vouloir avoir des métiers qui ont du sens. Quoi de plus beau de se lever le matin pour nourrir la population ? Par contre il faut que ce métier soit rentable. La jeune génération veut vivre comme tout le monde, prendre quelques jours de congés. Et cela il faut absolument le travailler" conclut Luc Smessaert.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’Alexis Poulin dans son intégralité en podcast.

Retrouvez l’invité d’Alexis Poulin chaque vendredi à 13h dans “Poulin sans réserve” sur Sud Radio.

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